dimanche 26 février 2017

En quête de l’Etranger, d’Alice Kaplan



Plein phare sur l’Étranger….

Alice Kaplan dans En quête de l’Étranger propose une biographie étonnante !
Non pas celle  de l’auteur de l’œuvre lui-même mais celle de son roman ‘‘L’Étranger’’
Un roman qui à sut traverser le temps tout en gardant son intérêt auprès des lecteurs.

Albert Camus y est décrit comme un homme complexe, qui se cherche lui-même et le style de son écriture. Il est sans cesse à la recherche de la perfection.
Malgré la grave maladie qu’il porte, la tuberculose, il va continuer à avancer dans la vie. Il va changer de métier plusieurs fois, voyagé, aimé, connaitre la déception et l’humain.
Ainsi il notera tout dans un carnet et peu à peu va se dessiner les prémisses de son célèbre roman, l’étranger, sans qu’il n’en prenne conscience lui-même.

Alice Kaplan a su recueillir les différents moments de la vie de l’auteur qui ont influencés les étapes de l’élaboration de son roman. Les passages du roman y sont reliés et éclaire le lecteur telle une lampe torche le roman de Camus.
Le documentaire d’Alice Kaplan donne l’impression au lecteur d’assister à la création de cette œuvre de référence.

Remplit d’événements marquant et d’histoires intéressantes, ce récit apporte au lecteur une autre vu du roman et de son auteur.

Un documentaire magnifique qui se lit comme un roman grâce à la plume et le style fluide de l’auteur.

En quête de l’Étranger, d’Alice Kaplan, édition Gallimard, septembre 2016, 316 pages.

Ma note : 18/20

mercredi 22 février 2017

Des coccinelles dans des noyaux de cerises, de Nan Aurousseau,



Un roman étonnant !!!!

« J’ai vécu dans un cadavre pendant six mois sur un lit d’hôpital »
Dès sa naissance, les choses avaient mal commencés pour François.
Sa mère toxicomane cambriolait les retraités pour récupérer leur pension et se fournir en drogue. Ainsi un jour, qu’elle s’introduisit par la fenêtre et recevra une balle dans la tête. Enceinte de François, les médecins décident de la maintenir en vie malgré sa mort cérébrale, afin de donner une chance au bébé de survivre.
Aujourd’hui François est enfermé à Fresnes pour vol avec ruse.
Tandis qu’il continue de correspondre avec sa dulcinée, il fait passer le temps comme il peut.
C’est dans cette prison qu’il va faire la rencontre de Mehdi, grand caïd du banditisme. François va jouer son serviteur en échange de quelque paquet de cigarettes, cachant ses réelles intentions qui se dessine au fur et à mesure du récit.

C’est avec une grande habilité que l’auteur, Na Aurousseau, crée, travail, manipule son personnage principal.
François apparait au lecteur comme une personne atteinte du déterminisme de sa naissance.
Un petit joueur dans la cour du crime, mais est-ce vraiment un petit ?
Utilisant le langage du ‘‘mal parler’’ dans son livre, il donne le ton et crée l’atmosphère et le milieu physique et psychique de François.
Le lecteur n’a aucun mal à rentrer dans cet univers de truand !

Plus le récit avance, plus le lecteur semble découvrir ce personnage qui utilise un langage cru et dont l’humour noir parvient quand même à faire sourire le lecteur.
L’intrigue principale : quel va-être le nouveau coup de ruse de François et si l’intrigue était ailleurs ?

Un magnifique thriller psychologique dans lequel l’auteur joue avec le lecteur, le menant sur de fausses pistes, créant un dénouement surprenant et époustouflant.

Des coccinelles dans des noyaux de cerises, de Nan Aurousseau, édition Buchet chastel, janvier 2017, 221 pages.

Ma note : 20/20

dimanche 19 février 2017

Les mains Blanches, de Théo Lemattre



Le monde de la prostitution à travers le regard d’un homme.

Entrepôt situé au cœur de Montpellier.
Une femme, surnommé Béatrice gis au sol.
Elle pleure, sait qu’elle est en train de vivre les dernières heures de sa vie.
La quantité énorme de cocaïne devant elle, lui indique la manière dont elle finira ses heures !
Béatrice est une prostituée, originaire de Namibie, elle a émigré en France avec sa mère et son père.
Malgré les risques et les souffrances durant cette longue traversée dans l’espoir d’un meilleur avenir, rien ne va se dérouler comme son père se l’imaginait pour sa famille.

L’auteur utilise l’anachronisme, nous emmenant dans la vie de Béatrice au fils des pages.
Son passé, les mésaventures de sa vie et les tragédies.
Les personnages sont bien décrits, raconté. Surtout celui du personnage principal.
Ses espoirs, sa résilience face à la vie !
Une femme fragile mais forte à la fois.

L’auteur, Théo Lemattre excellent dans sa façon d’écrire son roman.
Il utilise le « je » du narrateur qui est un homme décrivant un « je » qui est celui d’une femme.
Telle Stephan Zweig, il a su emmener son lecteur dans la vie, le ressentie et les pensées d’une femme.
Le langage est rude, parfois choquant, mais totalement justifier dans son roman. Sans ce dernier il n’aurait sans doute pas atteint ce sentiment de réel que ressent le lecteur lors de sa lecture !
Quant à l’intrigue, à savoir si Béatrice va survivre et qui est à l’origine de ce trafic, Théo Lemattre sème tout au long de son roman des indices. Le lecteur pense avoir trouvé, mais en est-il certain ?

Un magnifique thriller policier qui fait découvrir le monde de la prostitution vu de l’intérieur.
Parfois douloureux mais très humain.
Une étoile filante à ne pas manquer !!!

Les mains Blanches, de Théo Lemattre, auto-édition, février 2017, 147 pages.

Ma note : 19/20

Ce qui nous sépare, d’Anne Collongues



Vous ne prendrez plus le RER dans le même état d’esprit…

Un RER qui travers la capitale et glisse vers la banlieue nord-ouest de Paris.
Un soir d’hiver, froid.
Qui n’a jamais fait cette expédition dans sa vie ?
Travailleurs, vacanciers ou juste pour le plaisir, tous ceux qui disposent de ce transport en commun à proximité de chez eux, l’on déjà vécu.
Anne Collongues, dans son premier roman, Ce qui nous sépare, invite le lecteur à partager le voyage durant quelques stations de RER, de sept passagers réunies par le hasard e la vie, dans un même wagon.
Liad prend pour la première fois un RER, il vient tout juste d’arriver d’Israël.
Cigarette est venue aider ses parents dans le bar PMU de son enfance.
Quand à Laura, elle accomplie comme chaque semaine sa visite à la clinique.

Sept personnages, hétéroclites, sept personnages banals en apparence, qui ressemblent à ceux que vous croise !
Chacun est dans sa bulle, pensant à sa vie, ce qui l’attend en descendant du RER ou à son passé.

Le lecteur découvre les personnages qui se dévoilent au fils des pages.
Avec son écriture fluide et légère, l’auteur sait capter son lecteur dans un roman qui décrit la vie de personnages banals.
Peu à peu les différences se réduisent et ce qui au début séparait les personnages va les réunir sans pour autant qu’il ne fasse connaissance.

Un roman qui démontre bien la réalité de notre civilisation. Tous différent mais unis par nos sentiments humains auxquels personne ne peut échapper.

Un premier roman très réussi, qui saura captiver son lecteur jusqu’à la fin.
Une plume envoutante qu’il faut absolument découvrir et qui est promise à un brillant avenir.

Ce qui nous sépare, d’Anne Collongues, éditions Actes Sud, mars 2016, 169 pages.

Ma note : 19/20         

Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck

Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck, éditions J’ai lu, décembre 2007, 507 pages, 8€.   Synopsis : Un matin d'été ordin...