Le 1002éme et le 1003éme conte, Plaisirs mortels, de W. John Dragon, éditons Erato, mars 2016, 140 pages, 10.99€.
Après
" Les 1001 Nuits ", au tour de Shéhérazade de prêter l'oreille.
Durant de longues soirées, son époux, le sultan Schariar, va lui conter les
aventures de Rosa, jolie princesse retenue contre son gré, et destinée à être
mariée au Roi Hazam…
Mon
avis :
= Un conte pour adultes. =
Après
1001 nuits de Shéhérazade, que nous lecteurs connaissons, l’auteur W. John
Dragon nous propose une suite, le
1002ème et le 1003ème conte, mais pas n’importe lesquels.
Ces
deux contes regroupés sous le titre de Plaisirs
mortels prend tout son sens à la lecture des contes.
Attention !
Je recommande ce livre seulement à partir de 16 ans, car oui c’est un conte, mais
pour adultes !
Dans
ce roman c’est le sultan Schariar qui va raconter à son épouse Shéhérazade,
soir après soir, un conte très original.
Mélange
de légendes et mœurs du passé avec celle d’aujourd’hui.
Dès
la première page, l’écrivain du roman interpelle son lecteur avec un
avertissement.
‘‘Ne vous y trompez pas !
Le corps est pourvu de six sens…
Le toucher évoqué par les caresses sur
la peau, la chaleur d’un rayon de soleil, ou celle d’un baiser humide…
Le goût, pour se délecter du fruit
sucré, de la viande salée…
Mais aussi ressentir l’amertume du café,
l’acidité du citron, le piquant du piment…
L’odorat, pour s’enivrer des effluves de la rose, ceux du musc et fuir
du crottin…………………….
Mais ne vous trompez pas ! Suivez
le chemin…
Ne glissez pas comme le serpent, où vous
finirez par manger la poussière…’’
Une
écriture fluide, tout en finesse et en délicatesse avec laquelle l’auteur
évoque le plaisir du corps à mi- mots et dans la pudeur. Ce qui n’empêche pas
le lecteur de s’imaginer les scènes telles qu’elles se passent.
Je
dirais qu’après lecture, l’émotion des sens du corps est bien transmise au
lecteur.
Mais
ce n’est pas seulement un roman dans lequel le corps et ses plaisir à de l’importance,
il y a aussi cette facette cruelle que l’on retrouve chez certains êtres humains.
Pourquoi
toute cette curiosité déguisée ? L’être humain a-t-il toujours une
mauvaise face cachée ?
Je
vous laisse le découvrir, je n’en dirai pas plus…
Deux
contes agréables à lire, bien que je n’aie pas su saisir le sens de celui de la
1003ème nuit !
Une
plume fluide et des mots justes qui éveillent les sens du lecteur
J’ai
passé un bon moment livresque.
Si
vous aimez l’originalité, les contes pour adultes, je vous le recommande.
Un
avis By Maria Lebreton.
Note :
17/20