samedi 22 septembre 2018

Dans l’ombre du viaduc, d’Alain Delmas


= Toute vérité est-elle bonne à savoir ? =

 

Été 1957 Arnaud Madrier dont le métier est de construire des barrages, va être missionné à Valence pour détourner la Turia.
‘‘Des travaux pharaoniques, avait pensé Arnaud, fasciné.’’
Il va donc quitter la France et Nathalie sa fiancée pendant un certain temps.
                                                                                                         
Arrivé sur place à valence, il va être pris en charge et accompagner par Paco Hernandez qui va l’accueillir.
Dans quelques jours, la féria aura lieu et Paco essayé de convaincre Arnaud d’y aller. Après tout, cela se passe à quelques kilomètres de là où ils se trouvent et il pourra lui présenter sa famille et l’héberger chez lui à Teruel, petit village d’Espagne.

Arnaud qui va taire le faite que son père vingt ans plus tôt engagé dans les brigades internationales à mystérieusement disparu à Teruel va accepter la proposition de Paco.
Il espère y trouver des indices, voir savoir ce que qui est arrivé à son père.

Mais sa présence va déranger et remuer un passé dont certaines personnes ne veulent pas dévoiler et ceux jusqu’à aller à tuer !
Mais toute vérité est-elle bonne à savoir ? Que trouvera-t-il là-bas ?

L’écriture et le style de l’auteur font que le lecteur se sent comme absorber dans l’histoire, spectateur qui va se trouver plongé dans une histoire qu’il ne pourra pas lâcher !

Des histoires de famille, des personnages autoritaires et troublants dont la présence d’Arnaud gêne et qui feront tout pour qu’il parte. Mais de quoi ont-ils peur pour en arriver à ce point-là.

Le lecteur aura aussi le droit à une histoire d’amour subtilement glissé dans ce roman.
Et aussi à la description d’une magnifique féria. Cet art que certains hommes ont de dompter les taureaux tout en risquant leur vie.

Un roman sans temps mort, que je qualifierais de page-Turner, des histoires de familles qui se rejoignent dans le malheur. L’auteur nous dévoilera la vérité que dans les dernières pages tout en sachant tenir en haleine son lecteur.

Un magnifique roman que je recommande sans retenue, un auteur dont je découvre la plume et qui m’a fait non seulement voyager, mais aussi fait me poser la question : si j’étais à la place d’Arnaud aurais-je voulu savoir la vérité !!!


Dans l’ombre du viaduc, d’Alain Delmas, éditions Intervalles, avril 2017, 286 pages, 19€.
 


Ma note 20/20.                                                              Un avis
                                                                                          By
                                                                                  Maria Lebreton





samedi 15 septembre 2018

Helena, de Jérémy Fel

= Un thriller psychologique magnifique ! =

 

‘‘Le chien gisait sur le flanc et poussait de petits gémissements, aussi aigu que le crissement de roues d’un vélo. Tommy passa sa main le long de sa mâchoire entrouverte, un souffle chaud lui enrobant la paume. Le chien lui lécha alors les doigts, comme pour le supplier de lui laisser la vie.’’

Dès la première page, le ton et l’atmosphère sont bien implantés. Qu’est-ce qu’un jeune homme de 17 ans peut bien avoir dans l’esprit pour torturer un animal au point de provoquer chez lui une excitation sexuelle ? Au fil du roman le lecteur le découvrira…..

Et puis il y à cette jeune femme, Hayley qui prend la route avec sa petite décapotable rouge pour aller s’entraîner au Kansas pour son championnat de golf.

Enfin une mère de famille, Norma qui au premier abord est irréprochable, peut-être un peu trop et qui ferait tout pour ses enfants.

Et cette Helena, qui est-elle ?
Pareillement, le lecteur le découvrira au fil du roman…

Quand une panne de voiture pousse la jeune Hayley à la rencontre les autres personnages, elle ne s’attend pas à vivre un vrai cauchemar. Ils vont se retrouver tout piégés dans un engrenage infernal.

L’auteur a choisi comme mise en page sous forme d’alternation de chapitre, dans chacun desquels chaque protagoniste vie l’histoire sous son point de vue.
Le style très ingénieux de l’auteur fait que le lecteur s’identifie à chaque personnage, à chaque moment et ceux même les plus horribles !!!!

La folie omniprésente prend alors peu à peu le lecteur à la gorge qui dans une histoire à la frontière du bien et du mal, a du mal à juger la situation !
Un thriller hautement psychologique dans lequel la psyché des personnages est développée à l’extrême.

Un véritable page-Turner, dans lequel le mal ainsi que son origine poussent le lecteur dans une véritable réflexion.

Un thriller que je recommandé fortement et qui à frôle mon coup de cœur. Et dont vous vous souviendrez longtemps !!!

 Helena, de Jérémy Fel, éditions Payot-rivage, 732 pages, juin 2018, 23€.


Ma note : 20/20                                                         Une critique
                                                                                          By
                                                                                  Maria Lebreton

dimanche 9 septembre 2018

Demain c’est pour toujours, de Pierre Barachant


= Un homme endeuillé. =

 


‘‘C’était la première fois depuis ma sortie de prison qu’abandonnant le lit je n’allais pas, titubant les yeux cernés et la bouche pâteuse, directement me servir le premier verre de la journée afin d’entretenir le cauchemar dont je me repaissais jusqu’à l’écœurement.’’

Ce matin, Jonas Aznaief, célèbre acteur de cinéma et de théâtre, se levé sans l’envie de noyer son chagrin dans l’alcool.
Trois ans que sa femme, Hélène était morte et six mois qu’il venait de sortir de prison.

Il décida enfin d’ouvrir le placard et vida la valise contenant les affaires qu’il avait gardées d’Hélène, puis décida de tout brûler et de faire le ménage de tout leur appartement.
Qu’allait-il faire maintenant ? Comment allait-il vivre, survivre sans l’amour de sa vie, sans son âme sœur ?

Puis finalement, il se décida et alla au bistro, mais cette fois il commanda un café. Tous à coup une femme prénommée Soria entre dans le bistro et cherche à la cantonade son père disparu qui avait l’habitude de fréquenté ce genre d’endroit. Intrigué, Jonas va se mettre à la suivre dans sa quête sans savoir pourquoi.
Mais qui est réellement cette femme ?

Dans ce roman, l’auteur aborde avec une finesse parfaite deux thématiques principalement. D’une part l’euthanasie et de l’autre le deuil.

A travers le personnage principale, le lecteur va peu à peu se retrouver dans l’esprit d’un homme, qui chose rare, va complètement se livré sur l’amour qu’il éprouvait et éprouve toujours pour sa femme. Un deuil qu’il n’arrive pas à surmonter, car au fond peut-être n’en a-t-il pas envie !

Pierre Barachant va utiliser le ‘‘Je’’, ce qui va permettre au lecteur de se mettre à la place du personnage. Qu’aurais-je fait à sa place ? Un deuil est-il possible ?
Il va se livre sans retenue le tout sans tomber dans le mélo, ce qui offrira aux lecteurs une très bonne lecture.

Parfois des rebondissements étonnants voir incompréhensibles, mais qui s’éclaircissent au fur et à mesure de la lecture.

En ce qui concerne le dénouement de l’histoire, l’auteur va vous bluffer, étonner. Vous ne vous attendrez pas à ça !!!!

Le seul petit bémol pour moi lors de ma lecture reste le faite que le sujet de l’euthanasie n’est pas assez développé à mon goût. Mais à part ça, je me suis régalé avec ce roman, cette lecture si intimiste que je me suis demandé si ce n’était pas une histoire vraie !
J’ai beaucoup aimé et surtout, le faite qu’un homme se livre ouvertement et dévoile ses ressenties, ses sentiments, chose très rare de nos jours où un homme doit adapter une carapace et être capable de tout affronter.

Une très bonne découverte livresque, que j’ai beaucoup aimée et que je vous recommande vivement.


Demain c’est pour toujours, de Pierre Barachant, Z4 éditions, mai 2017, 284 pages, 18 €.




Ma note : 19/20                                                                     Une critique                                                                                                        By
                                                                                              Maria Lebreton.



 

Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck

Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck, éditions J’ai lu, décembre 2007, 507 pages, 8€.   Synopsis : Un matin d'été ordin...