Rage, de Christophe Desmurger, Éditions Fayard, mars 2019, 235 pages, 18€.
Synopsis :
Ce
que Raphaël admirait chez Serge, c’était sa rage. Une colère, une hargne qui
donnait plus d’impact à chacun de ses gestes, de présence à son corps, de
profondeur à son regard.
Par rapport à son ami, Raphaël se sentait trop doux. Guimauve.
Et son admiration se teintait d’envie.
Lorsqu’après vingt ans sans s’être vus Raphaël et Serge se retrouvent pas
hasard, tous les sentiments de l’enfance et de l’adolescence ressurgissent. La
même fascination. Le même soupçon de jalousie contre laquelle l’amitié lutte en
vain.
Mais n’est-on pas toujours le plus mauvais juge de soi-même ? Et si
c’était justement à sa douceur que Raphaël devait le meilleur de son
existence ?
Mon
avis :
= Rage ? =
‘‘Il
fait jour. Un jour maussade. Un jour de manifestation. Une de plus. On change
de slogan. Mais pas la peur. La société tremble. Tout le monde a peur. Des
attentats. Des réfugiés. D’un avenir de plus en plus sombre. De la marche folle
d’un monde devenu incontrôlable. De l’agonie d’une civilisation.’’
C’est
sur fond d’une France qui manifeste et à
travers un titre intrigant que l’auteur va emmener son lecteur au cœur de l’adolescence
du personnage principal : Raphaël.
Un
adolescent qui a des amis avec des caractères différents du sien, voire tout
son contraire. Des ados rebelles, mais lui aussi éprouve intérieurement cette
rage en silence.
Un
jeune qui ne se sent ni beau ni moche, quelqu’un de banal !
‘‘Je
ne pouvais pas lutter. Raphaël Dubois est le commun des mortels. Raphaël Dubois
ne sera jamais un aventurier, un rebelle, un voyou.
Raphaël Dubois suit la masse. Il monte docilement dans l’autocar à la fin des vacances.
Poli, il salue le chauffeur à l’haleine douteuse. Il s’installe au fond contre
la vitre et trouve son baladeur entre deux paires de chaussettes.’’
D’une
écriture fluide, l’auteur crée une histoire avec un Raphaël attendrissant.
Il
ne se sent pas à sa place ou ne la trouve pas. Il découvre le chanteur Renaud
et se rêve sur l’Olympiade et pourtant sa vie va devenir tout autre…
A
la lecture de ce roman, j’ai eu comme des flash-back de mon adolescence à moi !
Cette
rage, je l’ai ressentie, les amours d’adolescents je les aie vécus. C’est comme
si l’auteur à travers Raphaël me ramenait à mon passé.
J’ai
beaucoup aimé dans ce roman, le faite que le personnage principale soit un
homme, car je me suis rendu compte que filles ou garçons, à l’adolescence nous
ne sommes pas différents.
Un
roman si réel, qu’il nous ramène à nous-mêmes, notre adolescence, notre vie d’adulte.
Le
questionnement de cette rage. Est-elle nécessaire pour être heureux ?
Réussir sa vie ? Et qu’est-ce que réussir sa vie ?
Voici
les questions que je me suis posées en sortant du roman.
Une
belle histoire, une plume efficace, sans fioriture, qui nous ramène à nous même :
nos émotions passées et à venir.
Une
belle découverte livresque pour moi et que je recommande.
Ma
note : 18/20.
Un avis By Maria Lebreton.
Quelques
mots sur l’auteur :
Christophe Desmurger est né le 28/11/1974 à Charlieu (Loire) de nationalité Française.
Enseignant en primaire depuis 2000. Il a d’abord enseigné à Lyon puis à Paris.
Christophe Desmurger raconte une année à l'école dans "Des plumes et du
goudron" (Fayard). Un roman où l'enseignant se confronte tant bien que mal
à la réalité de son métier.
"L'assassinat de Gilles Marzotti" est son deuxième roman. Un roman
noir où le héros tente tant bien que mal de garder la tête au-dessus du niveau
de la mer, du zéro bancaire.
Qu'a-t-on fait de nos idéaux de jeunesse? Les amitiés résistent-elles à
l'absence et au temps qui passe? Que devient la "RAGE"? (Fayard, 6
mars 2019)
Par rapport à son ami, Raphaël se sentait trop doux. Guimauve.
Et son admiration se teintait d’envie.
Lorsqu’après vingt ans sans s’être vus Raphaël et Serge se retrouvent pas hasard, tous les sentiments de l’enfance et de l’adolescence ressurgissent. La même fascination. Le même soupçon de jalousie contre laquelle l’amitié lutte en vain.
Mais n’est-on pas toujours le plus mauvais juge de soi-même ? Et si c’était justement à sa douceur que Raphaël devait le meilleur de son existence ?
Christophe Desmurger est né le 28/11/1974 à Charlieu (Loire) de nationalité Française.
Enseignant en primaire depuis 2000. Il a d’abord enseigné à Lyon puis à Paris.
Christophe Desmurger raconte une année à l'école dans "Des plumes et du goudron" (Fayard). Un roman où l'enseignant se confronte tant bien que mal à la réalité de son métier.
"L'assassinat de Gilles Marzotti" est son deuxième roman. Un roman noir où le héros tente tant bien que mal de garder la tête au-dessus du niveau de la mer, du zéro bancaire.
Qu'a-t-on fait de nos idéaux de jeunesse? Les amitiés résistent-elles à l'absence et au temps qui passe? Que devient la "RAGE"? (Fayard, 6 mars 2019)
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