samedi 29 juin 2019

Nora de Gregory Chevignon


Nora de Gregory Chevignon, éditions Nouvelles Plumes, avril 2019, 264 pages, 15.90€


Résumé :


Photo-reporter comme l'était son père, Nora entretient son héritage artistique en parcourant le monde. Son périple prend une tournure macabre quand tous ceux qui l’ont aidée dans ses reportages sont assassinés. Nora arrêtera-t-elle à temps cette folie vengeresse qui la dépasse ?




Mon avis :

= Un serial-killer machiavélique ? =


Suqaylabiyah, nord de la Syrie. Fin mai 2012.

‘‘Nora, elle, avait pour objectif de réaliser un reportage photo sur les enfants impliqués, bien malgré eux, dans ce conflit. A la demande d’un magazine. La Documentation Photographique préparait un hors-série sur les enfants-soldats à travers le monde. Elle couvrirait la rébellion populaire en Syrie. Un pays qu’elle connaissait bien.’’

Nora qui a suivi la voie de son père, le grand Simon Schaffer, photographe reporter s’est spécialisée dans la photographie des enfants dans les pays en guerre.

L’auteur fera voyager son lecteur à travers divers pays et régions en guerre ou pas, tel que : Syrie, France, Tel-Aviv, Sénégal, Rio de Janeiro et bien plus encore.
Mais, chers lecteurs ne vous attendez pas à faire un voyage avec de beaux paysages, loin de là, vous serez immergés dans des paysages fracassés par la guerre !

Nora, qui a un grand réseau de connaissances dans divers pays pour l’aider à s’infiltrer dans un monde atroce pour faire ses photos va voir petit à petit tout son entourage se faire tuer.
Une simple coïncidence due à la guerre ou un meurtrier serial-killer sans remords ni peur ?
Le doute n’a pas de place et élucider ces meurtres devient une priorité pour Nora avant qu’il ne fasse plus de victimes.
Une course contre la montre s’engage alors.

Dès le premier chapitre, j’ai été saisie par toutes ces images de violences, ces tirs d’hommes et surtout de jeunes enfants qui utilisent les armes pour se protéger. Une tuerie, le mot n’est pas assez fort, il s’agit de bien plus que ça !

C’est sans retenue, avec une plume fluide, que l’auteur happe son lecteur dans cette histoire qui vous prend aux tripes. La thématique de la guerre et surtout l’implication des enfants vous saisissent
 et les images ne vous quittent plus !

A travers le personnage de Nora, l’auteur a su transmettre avec son écriture, son intrigue toute une palette d’émotion. De la peur, du dégoût de certains hommes prêt à tout, de l’horreur et de la peine face aux divers événements et situations.
Un roman, thriller, qui est une véritable explosion d’émotion pour son lecteur.

De la première à la dernière page, vous ne lâcherez pas ce thriller. L’intrigue est tellement finement ficelée que vous avez beau vous dire à un moment donner : je pense savoir qui est ce serial-killer. Mais vous avez tort !
Le dénouement est une vraie petite bombe et c’est un mot bien faible que j’utilise là pour vous le décrire.

Quant aux scènes de crime horrible, je dirais que vous serez bien servi. Des mises en scène ou pas parfois du tueur atroce, du sang il y en aura partout !

Un thriller avec au cœur un sujet sensible dont vous vous souviendrez longtemps après lecture.

Je me suis délectée de ma lecture, magnifique, saisissante et surtout magistrale.

Un gros coup de cœur pour moi !
Plume d’or de Mes aventures livresques.

Ma note : 21/20

Quelques mots sur l’auteur :

Grégory Chevignon est de nationalité Française, né à Roanne en 1975.

Titulaire d'une maîtrise d'histoire médiévale (Lyon 2, 1999), Grégory Chevignon est enseignant en lettres-histoire à Saint-Étienne.

Auteur de : Ténèbres d’Hiram, l’auteur vougerot publie son troisième roman intitulé "Nora"

Délaissant un temps le milieu policier, il nous emmène dans un thriller géopolitique dans le milieu des photo-reporters de guerre.
 


Derniers adieux de Lisa Gardner


Derniers adieux de Lisa Gardner, éditions Le Livre de Poche, octobre 2018, 488 pages, 8.20€.


4éme de couverture :


Est-ce parce qu'elle attend un enfant que Kimberly Quincy, agent du FBI, se sent particulièrement concernée par le récit incroyable et terrifiant d'une prostituée enceinte? Depuis quelque temps, elles sont plusieurs à avoir disparu d'Atlanta sans explication, comme évaporées, et Kimberly est bien la seule à s'en préoccuper. Un serial killer s'attaquerait-il à ces filles vulnérables? Aurait-il trouvé la clé du meurtre parfait ou s'agit-il de crimes imaginaires? Sans le savoir, la jeune femme s'enfonce dans le piège tendu par un psychopathe. Comme pour sa mère et sa sœur, victimes autrefois d'un tueur en série, le temps des derniers adieux est peut-être arrivé pour Kimberly...




Rubrique mes petits commentaires :

=A la poursuite d’un serial killer !=

Les plus :
Dans ce thriller le personnage de Kimberly est bien construit, j’ai beaucoup aimé sa détermination à découvrir et traquer ce serial killer surnommé le Burgerman.
J’ai beaucoup appris sur les araignées ce qui m’a plu. Mais si vous avez la phobie attention ce thriller en est rempli !!!
Je n’avais jamais lu de thriller avec cette thématique-là et j’ai été agréablement surprise.
Une écriture fluide, une intrigue bien ficelée et des personnages énigmatiques dont on n’arrive pas à cerner les réelles motivations.
Des scènes horribles à souhait, un serial killer sans peur ni remord, que du bonheur.

Les moins :
Pour moi ce roman contient parfois des longueurs.
C’est la seule chose qui m’a un peu gêné voire parfois ennuyé.

Extrait :

‘‘Voilà les choses que personne ne te dira, qu’il faut avoir vécues soi-même pour les connaître : ça ne fait mal que les toutes premières fois. Tu cries. Tu cries, encore et encore, jusqu’à en avoir la gorge à vif, les yeux bouffis, un drôle de goût au fond de la bouche, une substance comme un mélange de bile, de vomi et de larmes. Tu appelles ta mère. Tu ne comprends pas ce qui se passe. Tu ne peux pas croire que ça arrive.’’


En bref, un thriller avec quelques longueurs, mais qui reste une très bonne lecture que je recommande.
Un livre qui a frôlé mon coup de cœur.

Ma note : 19/20





dimanche 9 juin 2019

En théorie tout va bien, de Sarah Bussy,


En théorie tout va bien, de Sarah Bussy, éditions JC Lattès, mai 2019, 286 pages, 18.90€.

 


Mon avis :


= Comment se construire avec ses secrets de famille. =

Sarah Bussy propose dans son premier roman une histoire où un secret de famille côtoie une vie de famille bien banale.
Là vous me direz : rien de très original ! Eh bien non, justement.
Ce roman depuis son titre en lui-même : En théorie tout va bien, jusqu’à la façon de conter l’histoire, les événements et les épreuves qui vont s’y dérouler emmène son lecteur dans une histoire à la fois douce et amère.
Titillant toutes vos motions et dont vous vous souviendrez longtemps après lecture !

Le lecteur va suivre la vie de Cassis Lauper, son frère aîné ainsi que celle de ses deux parents.
De ses 12 ans à l’âge adulte.
Une fille qui entend parfois sa mère pleurée dans sa chambre alors qu’en apparence tout va bien.
Jusqu’au jour où elle apprend le terrible secret qui gangrène sa famille de l’intérieur.
Un secret qui peu à peu va un jour se mettre à exploser, voire implosé une famille.
‘‘- Mais tu ne m’en as pas parlé.
Elle fait non de la tête et sourit à M. Ly qui repasse à proximité de notre table, bien loin de s’imaginer les drames qui agitent ses clients.
Nous vivons en sachant, avec ce poids qui nous minait, nous bouffait, nous taisait, nous aurions pu partager, comprendre. Et toi, tu n’as rien dit.’’

Le lecteur va vivre cette histoire à travers les yeux et la voix de Cassis, donc de cette enfant qui ne comprend pas tout, jusqu’à devenir une jeune femme.

Je ne peux que saluer l’art de l’autrice dans ce roman.
D’une part de par sa plume qui va adapter le texte et le type de langage en fonction de l’âge de Cassis. Ce qui a pour effet de faire voyager le lecteur dans l’esprit de Cassis à travers ses âges différents.
Et puis, il y a toutes ces émotions transmises par l’écriture : l’amour, l’attendrissement, la peine, l’incompréhension, la haine, puis enfin la résilience de cette enfant ainsi que de sa famille.

Bien entendu, vous l’aurez compris Cassis est non seulement le personnage principal, mais aussi mon personnage préféré.
J’ai évolué avec elle, grandi avec elle et vu à travers ses yeux la complexité de se construire, et ce au-delà des mensonges intrinsèques qu’il peut y avoir dans une famille.
Mais quelle famille n’a pas ses secrets ?

Une plume magnifique, un gros coup de cœur pour ce premier roman dont je me suis délecté et qui m’a comme le titre et l’expression associée : En théorie tout va bien, fait comprendre beaucoup.
Je recommande sans retenue !

Ma note : 21/20
Un avis By Maria Lebreton.


Quatrième de couverture :

Paris, années 1990. Cassis mène une enfance comme une autre, faite de rires, de fantaisie, de disputes avec son frère Matteo et de peurs. Elle grandit au sein d’une famille aimante, soudée, éduquée, généreuse… Une famille idéale ? Pourtant, derrière les apparences figées, les joies conventionnelles, semble planer une ombre.
Lorsque l’année de ses douze ans, Cassis est confrontée, seule, au secret qui sclérose cette famille, c’est non seulement sa vie mais tout l’équilibre de la famille qui vacille, jusqu’à l’implosion.
On suit ensuite l’évolution de la famille Lauper sur vingt ans, à travers le regard de Cassis et les questions qui la hantent. Où et comment s’arrête l’enfance ? Quel rôle jouent, dans nos vies d’adultes, nos souvenirs de jeunesse, reconstitutions un peu floues, mensongères parfois ? Comment grandir quand on est nostalgique d’un temps qui n’a pas été, d’une famille qu’on aurait rêvée, fantasmée ? Qui aurait pu exister, en théorie.
Récit de la fin du vingtième siècle comme de l’enfance, En théorie tout va bien peint avec fantaisie et mélancolie l’entrée dans l’âge adulte et célèbre, malgré tout, la puissance des liens familiaux et de l’amour, qui donnent la force de sortir du silence.


Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck

Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck, éditions J’ai lu, décembre 2007, 507 pages, 8€.   Synopsis : Un matin d'été ordin...