mardi 30 avril 2019

M, le bord de l’abîme, de Bernard Minier


M, le bord de l’abîme, de Bernard Minier, éditions XO, mars 2019, 559 pages, 21.90€




Synopsis :

Pourquoi Moïra, une jeune Française, se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ? Pourquoi, dès le premier soir, est-elle abordée par la police ? Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming , cache-t-il tant de secrets ? Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ? Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre – assassinats, accidents, suicides ? Alors qu’elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui l’attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.
VERTIGINEUX ET FASCINANT
Le roman d’un monde en construction, le nôtre, où la puissance de la technologie et de l’intelligence artificielle autorise les scénarios les plus noirs. Bienvenue à Hong Kong. Dans la fabrique la plus secrète du monde. Chez M… Au bord de l’abîme…



Rubrique : Mes petits commentaires.


=Un meurtrier intouchable ?=

Les moins :
A par le début du roman où une jeune femme se suicide devant plein de personnes lors d’une soirée, l’histoire se fait plus lente par la suite.
Une histoire fluide qui se lit bien, mais j’ai trouvé qu’elle se déroule très lentement jusqu’à la moitié du livre.
Je pense que c’est pour installer le décor, les personnages et l’intrigue que l’auteur a choisi ce rythme.

Les plus :
La deuxième partie du livre est quant à elle un vrai cataclysme.  Je n’ai rien vu venir !
Mes sensations se sont réveillées à la puissance cent !
Des personnages attachants, tels que Moira et d’autres complètement effrayants

Des scènes de meurtres atroces à souhait :
‘‘Le meurtrier a commencé par bâillonner ses victimes, puis il leur a percé les seins à l’aide de longues tiges d’acier….’’

Il y a bien longtemps que je n’avais lu cet auteur et ce thriller a réussi à me redonner l’envie.

Un thriller qui dévoile non seulement le développement de l’intelligence artificielle, mais qui offre une palette de sensation au lecteur.

Une plume fluide et un dénouent coup de poing qui en fait un roman étonnant, terrifiant et intrigant.

Je recommande, surtout aux amateurs de sensations fortes.

                                                            Un avis By Maria Lebreton.


Quelques mots sur l’auteur :

Bernard Minier est un auteur français de romans policiers, né le 26/08/1960.

Il grandit à Montréjeau au pied des Pyrénées, puis fait des études à Tarbes et à Toulouse avant de séjourner un an en Espagne. Il vit aujourd’hui dans l'Essonne en Île-de-France

Il fait d'abord carrière dans l'administration des douanes, comme contrôleur principal, tout en participant à des concours de nouvelles avant de franchir le pas et d'envoyer un manuscrit de roman à des éditeurs.

Il publie son premier roman, "Glacé", en 2011. Il met en scène le commandant Martin Servaz, un policier de Toulouse profondément humain et lettré, confronté à une série de crimes aussi épouvantables qu'incompréhensibles dans les Pyrénées au cœur de l’hiver.

Salué par la presse "Glacé" a très vite connu un large succès public et a été traduit ou est en cours de traduction dans une dizaine de langues, dont l’anglais. Il rencontre le même succès dans plusieurs pays européens.

Il est lauréat du Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011 et du Prix de l’Embouchure 2012. Son adaptation en série télévisée par Gaumont Télévision a été diffusée en France en 2017 sur M6, et est à présent disponible dans le monde entier sur la plateforme Netflix.

Le succès de ses romans suivants, "Le Cercle" (2012) et "N’éteins pas la lumière" (2014), qui mettent à nouveau en scène Martin Servaz, fait de lui un auteur incontournable du polar français.

En 2015, il accorde un peu de répit à son héros et publie un thriller indépendant, "Une putain d’histoire", qui reçoit le Prix du meilleur roman francophone du Festival Polar de Cognac 2015.

En 2017, Martin Servaz reprend du service avec l’angoissant "Nuit", suivi en 2018 par "Sœurs", "un cauchemar écrit à l’encre noire".

Il fait aussi partie de la Ligue de l'Imaginaire, un collectif d'artistes qui accordent beaucoup de place à l'imaginaire dans leurs œuvres respectives.

Aujourd’hui, les livres de Bernard Minier ont été vendus à près de 2,5 millions d’exemplaires en France et sont traduits dans vingt langues.

dimanche 28 avril 2019

Désirée Fe, de Zoé Valdes


Désirée Fe, de Zoé Valdes, éditions Arthaud, mai 2018, 357 pages, 19.90€ 

Synopsis :
Dans ce roman, Zoé Valdés revient sur les lieux de ses bouleversantes nostalgies, à La Havane, pour cartographier les rêves d'une petite fille, Desirée Fe, ses fantasmes et ses frustrations d'adolescente, amoureuse découvrant avec l'ardeur de sa jeunesse les méandres de la sexualité. Parmi les ruines de la cité du désespoir, se dressent une infinie soif de liberté et une indomptable volonté de survivre.



Mon avis :

=De la pornographie, oui, mais pas que !!!!=

1979, La Havane.
C’est dans un climat de pays régi sous le communisme que l’autrice va emmener son lecteur dans une histoire pornographique et bien plus que ça !!!

Dès la première page, dans le prélude, Désirée Fe, encore dans le ventre de sa mère sait ce qui se passe à l’extérieur.
‘‘Je n’étais pas encore née quand j’ai eu le pressentiment, ou plutôt l’intuition, que mes parents étaient en train de faire l’amour. Faire l’amour voilà une manière bien sophistiquée de dire qu’ils baisaient comme des bêtes.’’

D’entrée de jeu, je me suis dit, c’est quoi ce roman !!!
Un bébé dans le ventre de sa mère qui dit ce genre de chose ! Légèrement choqué et étonné la suite de ma lecture a eu raison de moi….

L’autrice va par la suite repartir de l’enfance de ce bébé et emmener son lecteur au cœur de l’adolescence de Désirée Fe.
Un personnage principal attachant qui va tomber amoureuse du jeune Roman auquel, elle était destinée de se marié.
Mais les choses ne se passant jamais comme l’in souhaite, sa vie va être complètement bouleversée. Et quel est donc ce secret qu’elle cache à tous ses amis ?

Loin d’une romance à l’eau de rose, ce roman est une véritable ode à l’amour, à la vie et à la découverte du plaisir charnel.
Oui les scènes pornographiques sont bien présentes, oui les mots utilisés sont vulgaires pour les décrire. Mais justement, le ton et les mots sont tellement juste et à leur place dans ce roman que l’autrice a très bien choisi son style pour attiser la curiosité et intrigué le lecteur.

Au-delà de ses amours de jeunesse, on découvre un pays pauvre. La volonté d’une population de liberté. Un pays qui ne veut plus être soumis et des adolescents qui n’en peuvent plus d’être endoctrinés autant à l’école.

Un roman qui m’a surpris dans un premier temps, mais que j’ai aimé lire. Une véritable histoire érotique que je n’avais pas appréciée depuis longtemps.

Ce roman m’a réconcilié avec les romans exotiques, avec lesquels je n’ai jamais accroché.

Un gros coup de cœur, une plume magnifique et fluide. Mais surtout un roman intelligent que je recommande sans modération aux lecteurs de plus de 16 ans.


                                                                          Un avis By Maria Lebreton

Quelques mots sur l’autrice :

Zoé Valdés, née le 2 mai 1959 à La Havane à Cuba, est une romancière, poète et scénariste cubaine vivant en France.

Elle a fait partie de la délégation cubaine à l'UNESCO (1983-1988), puis de l'Office culturel de Cuba à Paris. Elle a aussi dirigé une revue cinématographique, Cine cubano.

En 1995, après la publication en France de son roman « Le néant quotidien » elle est contrainte à l’exil, pour insoumission au régime castriste, accompagnée de son conjoint et de sa fille. Elle réside actuellement en France.

Treize ans après avoir été élevée au grade de Chevalier des arts et des lettres en 1999, Zoé Valdès reçoit la Grande Médaille de Vermeil de la ville de Paris en mai 2012.
 




samedi 20 avril 2019

1793, de Niklas Natt och Dag


1793, de Niklas Natt och Dag, éditions Sonatine, avril 2019, 436 pages, 22€




Synopsis :

1793. Le vent de la Révolution française souffle sur les monarchies du nord. Un an après la mort du roi Gustav III de Suède, la tension est palpable. Rumeurs de conspirations, paranoïa, le pays est en effervescence. C'est dans cette atmosphère irrespirable que Jean Michael Cardell, un vétéran de la guerre russo-suédoise, découvre dans un lac de Stockholm le corps mutilé d'un inconnu. L'enquête est confiée à Cecil Winge, un homme de loi tuberculeux. Celui-ci va bientôt devoir affronter le mal et la corruption qui règnent à tous les échelons de la société suédoise, pour mettre à jour une sombre et terrible réalité.

Un roman phénomène qui renouvelle le roman historique et le thriller nordique.
Puissant, noir et fiévreux, 1793 évoque les univers de James Ellroy, de Tim Willocks et d'Umberto Eco. En tête des ventes dès sa sortie en Suède, célébré par une critique dithyrambique dans plus de trente pays, c'est un coup de maître. On n'a pas fini d'en entendre parler.





Mon avis :

=Un polar historique addictif ! =


SÖdermalm, automne 1793.
Cardelle qui fait partie de la garde séparée s’est endormie à la taverne Hambourg.
Il est réveillé par deux enfants de la rue qui viennent le chercher, car ils ont découvert un cadavre dans le lac de Fatburen. Dans un état semi-comateux, Mickel Cardelle va repêcher seul le cadavre. Arrivé à vue du cadavre, c’est avec horreur qu’il va repêcher le mort.

‘‘Ça n’est pas du tout décomposé, mais les orbites qui le regardent sont vides. Derrière les lèvres déchirées, plus de dents. Les cheveux ont gardé leur lustre-la nuit et l’eau gluante de Fatburen ont fait de leur mieux pour éteindre son éclat, mais c’est sans aucun doute une claire chevelure blonde. A force de haleté, Cardelle boit la tasse.’’

Cardelle découvre un cadavre sans bras ni membre inférieur, une tête sans dent ni lobe oculaire.

Cecil Winge, atteint de phtisie ( tuberculose pulmonaire.) va être mandaté pour mener l’enquête. Il va choisir comme coéquipier Cardell. Une vraie chasse à l’identité du cadavre va se mettre en place, puis celle de celui ou celle qui a fait subir ces horreurs à un homme.

Le roman est divisé en plusieurs parties, qui vont permettre des aller-retour dans le temps au lecteur afin d’arriver au dénouement. Une histoire qui se déroule durant toute l’année 1793.

Dans ce livre, le lecteur rencontrera des personnages attachants, tels que Cardelle et Cecil, mais aussi d’autres qu’il haïra de par leurs agissements.

Sur fond d’enquête, à la lecture de ce roman noir, le lecteur ne peut que ressentir les recherches faites par l’auteur sur cette période, dans ce pays.
La condition de la femme à cette époque, la misère d’un peuple, l’alcoolisme généralisé des pauvres pour oublier ou se réfugier .Le décor d’un pays à une époque donnée où chacun essaye de s’en sortir par ses moyens et où l’humain se déshumanise pour cela !

‘‘J’ai vu le monde, monsieur Winge, l’humanité n’est qu’une vermine menteuse, une meute de loups assoiffés de sang qui ne désirent rien tant que de mettre en pièces les uns les autres dans leur lutte pour la domination. Les esclaves ne valent pas mieux que leur maître, ils sont juste plus faibles.’’

Ce que j’ai le plus apprécié c’est le faite que malgré que ce soit un roman historique, l’auteur ne rentre pas dans trop de détaille historique. Une plume fluide, une histoire addictive !

Des scènes d’horreur inimaginable, telle qu’un homme qui mange ses excréments.
De l’horrible à souhait qui se déguste pour une fan du genre comme moi.

Mon premier roman historique noir coup de cœur, après tant d’années de lectures !!!!

Je ne peux que vous le recommander, et ce sans aucune modération ni retenue.

Ma notre : 21/20  Plume d’or de Mes aventures livresques.

                                                                                  Un avis By Maria Lebreton.



Quelques mots sur l’auteur :

Niklas Carl Bosson Natt och Dag est un auteur suédois. De nationalité Suédoise, il est né le 03/06/1979.

Issu d'une famille noble suédoise, ses ancêtres furent responsables du meurtre d'Engelbrekt Engelbrektsson, chef rebelle et homme d'État, en 1436. Ils dirigèrent l’armée qui céda la ville de Stockholm aux Danois en 1520. Sa famille fut contrainte à l’exil après avoir demandé l’abdication de Charles XIV en 1820.

L’origine de son nom de famille, Natt och Dag (Nuit et Jour), provient des armoiries familiales qui représentent un bouclier scindé horizontalement, en doré et en bleu.

Niklas Natt och Dag a fait ses études à Kalmar (2000-2003) et a été rédacteur en chef du magazine "Slitz" entre octobre 2006 et octobre 2008.

En 2017, il fait ses débuts littéraires en publiant son roman "1793", qui la propulse en tête des ventes dès sa sortie en Suède, célébré par une critique dithyrambique dans plus de trente pays.

Niklas Natt och Dag vit à Stockholm avec son épouse et leurs deux fils.



Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck

Le syndrome de Copernic d’Henri Loevenbruck, éditions J’ai lu, décembre 2007, 507 pages, 8€.   Synopsis : Un matin d'été ordin...