Désirée Fe, de Zoé Valdes, éditions Arthaud, mai 2018, 357 pages, 19.90€
Synopsis :
Dans
ce roman, Zoé Valdés revient sur les lieux de ses bouleversantes nostalgies, à
La Havane, pour cartographier les rêves d'une petite fille, Desirée Fe, ses
fantasmes et ses frustrations d'adolescente, amoureuse découvrant avec l'ardeur
de sa jeunesse les méandres de la sexualité. Parmi les ruines de la cité du
désespoir, se dressent une infinie soif de liberté et une indomptable volonté
de survivre.
Mon
avis :
=De la pornographie, oui, mais pas que !!!!=
1979,
La Havane.
C’est
dans un climat de pays régi sous le communisme que l’autrice va emmener son
lecteur dans une histoire pornographique et bien plus que ça !!!
Dès
la première page, dans le prélude, Désirée Fe, encore dans le ventre de sa mère
sait ce qui se passe à l’extérieur.
‘‘Je n’étais pas encore née quand j’ai
eu le pressentiment, ou plutôt l’intuition, que mes parents étaient en train de
faire l’amour. Faire l’amour voilà une manière bien sophistiquée de dire qu’ils
baisaient comme des bêtes.’’
D’entrée
de jeu, je me suis dit, c’est quoi ce roman !!!
Un
bébé dans le ventre de sa mère qui dit ce genre de chose ! Légèrement
choqué et étonné la suite de ma lecture a eu raison de moi….
L’autrice
va par la suite repartir de l’enfance de ce bébé et emmener son lecteur au cœur
de l’adolescence de Désirée Fe.
Un
personnage principal attachant qui va tomber amoureuse du jeune Roman auquel,
elle était destinée de se marié.
Mais
les choses ne se passant jamais comme l’in souhaite, sa vie va être complètement
bouleversée. Et quel est donc ce secret qu’elle cache à tous ses amis ?
Loin
d’une romance à l’eau de rose, ce roman est une véritable ode à l’amour, à la
vie et à la découverte du plaisir charnel.
Oui
les scènes pornographiques sont bien présentes, oui les mots utilisés sont
vulgaires pour les décrire. Mais justement, le ton et les mots sont tellement
juste et à leur place dans ce roman que l’autrice a très bien choisi son style
pour attiser la curiosité et intrigué le lecteur.
Au-delà
de ses amours de jeunesse, on découvre un pays pauvre. La volonté d’une
population de liberté. Un pays qui ne veut plus être soumis et des adolescents
qui n’en peuvent plus d’être endoctrinés autant à l’école.
Un
roman qui m’a surpris dans un premier temps, mais que j’ai aimé lire. Une véritable
histoire érotique que je n’avais pas appréciée depuis longtemps.
Ce
roman m’a réconcilié avec les romans exotiques, avec lesquels je n’ai jamais
accroché.
Un gros coup de cœur, une plume
magnifique et fluide. Mais surtout un roman intelligent que je recommande sans
modération aux lecteurs de plus de 16 ans.
Un avis By Maria Lebreton
Quelques
mots sur l’autrice :
Zoé Valdés, née le 2 mai 1959 à La Havane à Cuba, est une romancière, poète et scénariste cubaine vivant en France.
Elle a fait partie de la délégation cubaine à l'UNESCO (1983-1988), puis de l'Office culturel de Cuba à Paris. Elle a aussi dirigé une revue cinématographique, Cine cubano.
En 1995, après la publication en France de son roman « Le néant quotidien » elle est contrainte à l’exil, pour insoumission au régime castriste, accompagnée de son conjoint et de sa fille. Elle réside actuellement en France.
Treize ans après avoir été élevée au grade de Chevalier des arts et des lettres en 1999, Zoé Valdès reçoit la Grande Médaille de Vermeil de la ville de Paris en mai 2012.
Merci pour ton avis. Ce livre est dans ma PAL. Il va monter presque en haut de la pile
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