La mort selon Turner, de Tim Willocks, éditions Sonatine, octobre 2018, 377 pages, 22€.
Synopsis :
Lors
d'un week-end arrosé au Cap, un jeune et riche Afrikaner renverse en voiture
une jeune Noire sans logis qui erre dans la rue. Ni lui ni ses amis ne
préviennent les secours alors que la victime agonise. La mère du chauffeur,
Margot Le Roux, femme puissante qui règne sur les mines du Northern Cape,
décide de couvrir son fils. Pourquoi compromettre une carrière qui s'annonce
brillante à cause d'une pauvresse ? Dans un pays où la corruption règne à tous
les étages, tout le monde s'en fout. Tout le monde, sauf Turner, un flic noir
des Homicides. Lorsqu'il arrive sur le territoire des Le Roux, une région aride
et désertique, la confrontation va être terrible, entre cet homme déterminé à
faire la justice, à tout prix, et cette femme décidée à protéger son fils, à
tout prix.
Mon
avis :
= Un roman à cent à l’heure. =
‘‘Il évalua qu’elle pesait bien moins de
quarante kilos. Sa robe courte de coton fin, vert pâle avec des fleurs jaunes,
était déchirée depuis la taille, révélant des fesses et des cuisses émaciées et
une culotte sale, à présent souillée de caillots rouges et d’excréments. Sa
hanche gauche était grossièrement déformée, la peau qui la recouvrait
pulvérisée et cisaillée, en lambeaux. Des éclats d’os à vif, rouge et blanc,
perçaient à travers les brèches ouvertes dans son corps, leurs arêtes maculées
de caillots obscènes de moelle et de sang. Là aussi des mouches étaient à la
fête’’
C’est
dans cet état horrible et abominable qu’est retrouvée une jeune SDF noire, tuée
involontairement lors d'une nuit de beuverie.
Turner,
un flic noir des homicides, va prendre la chose très à cœur et va tout faire
pour retrouver l’assassin.
Et
il est prêt à tout pour la que justice soit faite, refusant la corruption qui
gangrène l'Afrique du Sud et sa police. Quitte à affronter la plus grande
richesse du pays, celle de la famille Le Roux. Et surtout la toute puissante
Mme Margot Le Roux, prête à tout pour sauver et protéger les siens.
Turner
réussira-t-il à arrêter l’assassin et surtout, réussira-t-il à survivre à cette
enquête ?
J’ai
beaucoup aimé le personnage de Turner, un flic qui n’aime pas les flics.
Un
homme qui a le regard d’un psychopathe et obstiné.
Le
paysage est digne d’un western en plein sud-africain, des armes à feu, des
mines de manganèse, le désert, des morts qui s’entassent, des affrontements
musclés et beaucoup de sang et de testostérone.
Un
roman qui va à mille à l’heure, pas de temps mort, que de l’action, du sang et
des complots de corruptions, alors accrochez bien votre ceinture lorsque vous
embarquerez dans ce roman !
Une écriture fluide qui tient en haleine. Un vrai page-turner !
Le
lecteur ne quittera pas Turner une seconde, cet homme qui connaît si bien la
mort comme l’annonce le titre.
Des
scènes sanglantes et horribles à souhait dont je me suis délecté, attention aux
âmes sensibles.
Magnifique,
addictif, brillant et une magnifique pépite livresque !
Un gros coup de cœur!
Un avis By Maria
Lebreton.
Quelques
mots sur l’auteur :
Tim Willocks est médecin, écrivain, scénariste et producteur. Il est né à Stalybridge, Cheshire le 27/10/1957
Diplômé de University College Hospital Medical School à Londres, il est formé à la fois en tant que chirurgien et psychiatre.
Auteur
de romans, il s'est consacré à l'écriture à plein temps en 2005. Il a fermé son
cabinet de psy et déménagé de Londres pour vivre dans la montagne, en Irlande.
Il est également un grand maître des arts martiaux. Willocks est lui-même ceinture noire de karaté. Il est aussi un grand fan de poker.
Son premier roman "Bad City Blues" (1991) a été adapté au cinéma en 1999. Willocks a également coécrit le film documentaire de Steven Spielberg, "The Unfinished Journey" (1999).
En 1995, il publie son deuxième roman, "L'Odeur de la haine" (Green River Rising).
Son roman "La Religion" (The Religion, 2006), qui remporta un franc succès auprès des lecteurs comme de la critique, se déroule pendant l'année 1565 durant le Grand Siège de Malte. C'est le début d'une trilogie romanesque ayant pour héros Mattias Tannhauser. Le deuxième tome, "Les douze enfants de Paris" (Twelve Children of Paris) est paru en 2013.
"Doglands" (2011) est son premier roman pour la jeunesse. Il a obtenu la Pépite du Roman adolescent européen au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil, en 2012.
En 2018, il publie "La Mort selon Turner".
Il est également un grand maître des arts martiaux. Willocks est lui-même ceinture noire de karaté. Il est aussi un grand fan de poker.
Son premier roman "Bad City Blues" (1991) a été adapté au cinéma en 1999. Willocks a également coécrit le film documentaire de Steven Spielberg, "The Unfinished Journey" (1999).
En 1995, il publie son deuxième roman, "L'Odeur de la haine" (Green River Rising).
Son roman "La Religion" (The Religion, 2006), qui remporta un franc succès auprès des lecteurs comme de la critique, se déroule pendant l'année 1565 durant le Grand Siège de Malte. C'est le début d'une trilogie romanesque ayant pour héros Mattias Tannhauser. Le deuxième tome, "Les douze enfants de Paris" (Twelve Children of Paris) est paru en 2013.
"Doglands" (2011) est son premier roman pour la jeunesse. Il a obtenu la Pépite du Roman adolescent européen au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil, en 2012.
En 2018, il publie "La Mort selon Turner".
Superbe publication qui donne très envie de lire ce livre
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