mercredi 29 mai 2019

Le défenseur par John Fairfax


Le défenseur par John Fairfax, éditions Le Masque, mai 2019, 425 pages, 9.10€.


4éme de Couverture :

Elle a été retrouvée pendue dans un appartement miteux de Londres avec une orange sanguine dans la bouche…  Diane Heybridge, une jeune femme sans passé ni beaucoup d’avenir a conquis dans la mort la compassion qui lui avait été refusée quand elle était en vie. Pour l’accusation, ce suicide apparent n’est qu’un assassinat bâclé, et c’est un public écœuré qui se tourne vers la salle de tribunal n° 2 de l’Old Bailey pour que justice soit faite. Le compagnon sans cœur que la jeune femme a plaqué est accusé du meurtre, et il a demandé à l’équipe juridique non conformiste formée par William Benson et Tess de Vere de le défendre. Cependant, au cours du déroulement du procès, il devient vite évident que Diane Heybridge n'était pas la victime faible et opprimée décrite à présent aux jurés. De la même façon, Brent Stainsby cache un mobile de meurtre inconnu de la police. Ce qui a commencé comme un simple procès se transforme rapidement en une recherche complexe de la vérité allant au-delà des limites de la salle d'audience. Pendant ce temps, Tess reste compromise par son association avec l’avocat le plus célèbre de Londres et doit décider si elle poursuivra son enquête secrète sur la condamnation pour meurtre de celui-ci.


Mon avis :
= Coupable ? =

Dans ce roman le lecteur va se retrouver transporté dans un tribunal. Une affaire sordide, dans laquelle l’accusé Mr Brent Stainsby est accusé du meurtre de son ex-compagne Diane. Maître Benson William va être désigné pour défendre Stainsby.
Toutes les preuves étant contre ce dernier, l’homme continu à tout nié en bloc.
« Il a d’abord nié s’être rendu de Douvres à Londres en voiture, alors on lui a montré les images de vidéosurveillance. Il a ensuite nié être allé voir Diane, jusqu’à ce qu’un témoin se rappelle l’avoir vu devant l’appartement de celle-ci le soir où elle a été tuée. Il a nié avoir acheté un repas à emporter jusqu’à ce qu’on déniche le ticket dans la poche de son manteau. Il nie avoir fumé dans l’appartement, bien qu’un mégot de cigarette ait été découvert près du corps. Son ADN se trouve sur le câble électrique qui était attaché autour du cou…. »

L’auteur utilise des chapitres courts, une écriture fluide et une intrigue pleine de rebondissements pour tenir en haleine son lecteur jusqu’à la dernière page.
Au point de le frustré (dans le bon sens du terme !), voire le manipuler, hé oui !!!!

Il a écrit un roman noir dans lequel après lecture, je me suis sentie manipulé, des indices par-ci par-là, alors que je pensai avoir découvert la vérité, hop un rebondissement magistral.

Une histoire très bien construite et ficelée qui mène son lecteur bien au-delà de ce que la quatrième de couverture propose et ce n’est que délectation !

En ce qui concerne les personnages, ils ne sont pas en reste.
A savoir qu’ils sont bien construits et montrent la part obscure qu’il y a dans l’humain.
Le personnage de l’avocat Benson est celui qui m’a le plus ému, troublé et que j’ai beaucoup affectionné.
Un homme rongé par le secret de son passé qu’il ne veut pas dévoiler. Un homme pourtant destiné à finir sa vie en prison qui quelques années plus tard se retrouve avocat et en liberté.
Il y a de quoi être interpeller, voire dans mon cas attendri et je ne saurai expliquer le pourquoi.
Lu en deux jours, ce roman est une très belle découverte livresque. Un suspense en ligne droite jusqu’au bout.
Un roman qui a frôlé mon coup de cœur et que je recommande au lecteur avide de nouvelles sensations.

Un avis By Maria Lebreton.

Note : 19/20

Quelques mots sur l’auteur : 

John Fairfax de son vrai nom :William Brodrick est né en Angleterre en 1960 . Alors qu'il est âgé de 11 ans, sa famille émigre vers le Canada (il a d'ailleurs la double nationalité), puis, ce sera l'Australie. Rentré en Angleterre après un nouveau séjour au Canada, où il travaille dans un camp de réfugiés, il décide en 1979, d'entrer en religion et choisit la communauté des moines Augustins.

Il fait son noviciat en Irlande, dans une ferme, puis, retour en Angleterre où il est attaché à une paroisse de Londres et poursuit des études de Philosophie et de Théologie à l'Université de Heythrop.
Un BA de Philosophie et un MA de Théologie en poche, William Brodrick décide, en 1985, de renoncer à la religion, il quitte la communauté des Augustins peu avant la prononciation définitive de ses vœux.

L'idée lui vient de reprendre des études de Droit pour devenir avocat et à partir de 1991, il exerce la profession d'avocat pendant une dizaine d'années.
Dès 2001, il se consacre à un rêve qui le poursuit depuis longtemps : écrire un roman. Son premier roman "The Sixth Lamentation" (La sixième lamentation) est publié en 2003.

William Brodrick vit en France près de l'Abbaye du Bec-Hellouin en Haute Normandie avec sa femme et leurs trois enfants.


 


 

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