samedi 6 juillet 2019

Les Volponi, (Genèse tunisienne), d’Aurélia Gantier


Les Volponi, (Genèse tunisienne), d’Aurélia Gantier, éditions Une Heure en Eté, septembre 2018, 241 pages, 16.50€

 


4eme de couverture :


1947. Tunis sous le protectorat français. Marcello Volponi et Crocefissa Panzone, deux Siciliens de Tunis, se rencontrent à un bal. De leurs ébats tumultueux naîtra l'union de deux familles. Des relations charnelles aux mariages forcés, du combat contre la poliomyélite aux coups de couteau, les membres du clan affrontent les épreuves du quotidien et font des choix souvent irrévocables. Comme celui de s'enrôler dans la Légion étrangère, celui de partir ou de rester. Mais ils avancent, malgré leurs passions, malgré leurs débordements, malgré l'histoire. Deux familles, une multitude de vies. Parmi elles, la femme, les femmes : on parle de destins tracés, de vies révoltées, d'obéissance forcée. Et puis, il y a Rosaria, l'enfant, aimée, rejetée, fragile et secrète, son regard, sa destinée. Premier volume d'une trilogie qui se poursuivra à Paris du milieu des années 50 au début des années 90, Les Volponi, genèse tunisienne est le roman d'une époque, celle du Tunis de l'après-guerre, Tunis et son histoire, Tunis et ses communautés.


Mon avis :

= Les Siciliens de Tunisie. =

Ce livre est le premier volume de ce qui sera une trilogie, la trilogie de la famille Volponi.

1974, dans la Tunisie d’après-guerre.
En ces temps d’après-guerre, la Tunisie est sous le protectorat Français. 
Dans cette Tunisie y vivent différentes communautés, dont les Siciliens. 

Dans ce roman, le lecteur suivra deux familles, la famille Panzone et les Volponi.

Au début du vingtième siècle, Filippo Panzone va épouser Rita. Ils vont rapidement traversent la Méditerranée pour rejoindre la Tunisie. Fuis la misère sur la petite île de Pantelleria où ils se trouvaient.
Ils vont habiter à Ben Harous, un village ouvrier non loin de Tunis.
Rita, femme au caractère combatif et travailleuse avec un grand sens des affaires va mène d’une main de maître ses sept grossesses et son travail. Elle et son mari vont à force de travail finir par obtenir une certaine aisance.
Quant à leurs enfants, les garçons iront chercher du travail, les filles elles leur destin est tout tracé, rester et entretenir leur futur foyer. Pas la peine qu’elles aillent à l’école, elles seront toutes analphabètes.

La famille Volponi vit de façon aisée à Tunis, pas très loin de la famille Panzone. 
Ces deux familles vont être réunies de force suite à la liaison entre leurs deux enfants, Crocefissa et Marcello. 
Tandis que Crocefissa aime son mari d’un amour sincère, ce n'est pas le cas de ce dernier.
Leur vie va être emplie de hauts et de bas, parfois de joie, de peine, de chagrin, mais aussi d’amertume !

Un roman  rempli de descriptions sur la vie que vivent ces gens, ce peuple, sur leur culture, leurs coutumes et leur éducation.
Une société très phallocrate et enracinée dans des principes ancestraux. Mais aussi ces femmes courageuses cachées dernière ces hommes et qui font de l’homme ce qu’il est.
Des hommes et des femmes qui ne comprennent pas tout à la politique, mais savent qu'ils n'ont plus le choix et doivent s'en aller.
Mais pour aller où ?????
Des émigrés qui doivent encore immigrer !

‘‘Les Siciliens de Tunis aiment la Tunisie parce qu’ils considéraient ce pays comme le leur. La plupart d’entre eux y étaient nés, ils y avaient enterré leurs pères, s’y étaient mariés, y avaient fait des enfants et des investissements. Ce pays, les Panzone s’apprêtaient à le quitter parce que les événements les y obligeaient, parce qu’on les y obligeait. Ces Siciliens de Tunis, ni sicilien, ni tunisien, ni français, ni rien, réalisaient pour la première fois le déracinement qu’on leur imposait.’’

Je n'ai jamais lu de livre parlant de cette période, de ce pays, mais aussi de ces coutumes et paysages magnifiques, j’ai appris beaucoup de choses tout en lisant un roman écrit d’une plume fluide. Parfois pudique, mais qui laisse tout de même tout transparaître.
Un roman sur l’histoire d’une vie.

Il y a beaucoup à dire de ce roman dont j’ai apprécié la lecture, mais je vais en rester là et ne pas tout vous dévoiler, seule chose n’hésitez pas, vous ne serez pas déçu du voyage, car c’est bel et bien un voyage découverte que vous allez vivre en compagnie de ce livre.

La seule chose que je peux reprocher à ce roman, ce sont parfois ses quelques longueurs, mais qui loin de là ne m’a pas gêné dans ma lecture.

Une belle découverte livresque, je n’attends plus que la suite pour savoir où vont-nous mener ces personnages et son autrice !

Ma note : 18/20

                        Un avis By Maria Lebreton.


Quelques mots sur l’autrice

Aurélia Gantier est parisienne. Elle se décrit elle-même comme une militante pour les droits de l’homme, de la littérature et de la flânerie. Lorsqu’elle ne flâne pas, Aurélia écrit des histoires, comme "Les Volponi, genèse tunisienne", son deuxième roman (Une heure en été Editions). Le premier, "Je suis un ogre", a été publié aux Editions de Hambourg en 2006 et plusieurs de ses textes publiés en France et en Belgique en 2015 : "Déracinée" chez Dissonances et "L’homme aquatique" chez Ravage. Aurélia est également l’auteur du blog de création littéraire "Les causeries d’Aurélia". Son slogan ? "Et si on se racontait des histoires ?"


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