samedi 21 janvier 2017

Interview de Caroline Giraud



Le cinq janvier 2017, j’ai eu la joie de rencontrer Caroline Giraud et de pourvoir l’interviewer.
Notre rencontre a eu lieu dans le café : Le Royal Trinité, situé à Paris près de la rue Saint-Lazard.


Présentation :

Caroline Giraud est auteure, née le 12 décembre 1992, elle exerce la profession de  professeur de philosophie.
Elle publie son premier roman à 13 ans.
Son ancien nom de plume est : Rodrigue Lacai (voici le lien vers son blog auteur : http://carolinegiraud.blogspot.fr/p/romans.html )

Interview :

Pourquoi avez-vous choisi ce lieu de rencontre pour votre interview ?
Ce lieu est un petit clin d’œil à l’attention de Marion, comédienne au théâtre Mogador avec qui j’ai eu des échanges de mail.
Certain de ces échanges de mail se retrouvent dans mon roman.

Depuis combien de temps écrivez-vous ?
Depuis l’âge de 9/10 ans, pendant que ma mère dessinait, moi à côté d’elle, j’écrivais les histoires de ses dessins.
Je me souviens que c’était l’époque des Pokémons.
J’ai écrit mon premier roman à 11 ans.

Avez-vous pris des cours, fait un stage d’écriture ou êtes-vous autodidacte ?
Non je n’ai pas pris de cours spécialement pour l’écriture de roman.

Comment écrivez-vous (lieu, ambiance….) ?
Il me faut de la musique ou bien la télévision, je n’arrive pas à écrire dans le silence.

Sur quel support écrivez-vous votre 1er jet ?
J’écris directement sur mon ordinateur. J’ai juste un carnet dans lequel je note certaine idées pour ne pas oublier.

Etablissez-vous un plan avant de commencer l’écriture du roman ?
Oui, je fais un plan d’ensemble. Puis dans chaque chapitre je fais un plan.
Et je passe à l’écriture

Faites-vous des recherches avant de commencer ?
Non, je me base sur les cours de philosophie que je donne à mes élèves. Philosophie politique et morale.
Mais pour préparer l’écriture de mon prochain roman j’ai visité des lieux afin de pouvoir les décrire dans le récit.

Quel sont les personnes qui vous inspirent pour élaborer les personnages de vos romans ?
Mes personnages viennent avant l’histoire elle-même.
Je n’ai pas de personne qui m’inspire en particulier mais plutôt des profils psychologiques.

Faites-vous ‘‘des fiches personnages’’ avant l’écriture ou est-ce spontanée ?
J’ai des idées bien précises concernant mes personnages avant de passer à l’écriture, mais je ne fais pas de fiche.

Combien de temps vous faut-il pour écrire un roman ?
Généralement un mois pour le premier jet. Puis je passe à la réécriture.

Liez-vous ? Si oui qui sont vos auteurs préférés ?
Oui, mes lecture préférer sont les romans complexes qui poussent à la réflexion. Comme la trilogie ‘‘Entre chiens et loup’’.


Parlons de votre livre : La loi de Gaia

Quel est l’idée à partir de laquelle vous êtes partie pour écrire votre roman ?
Je suis partie de la thèse de Carl Schmitt (juriste) qui dit : Plus la guerre se fait pour des motifs humanitaires, plus elle est violente.

Sarah, le personnage principal, est une ado puis une femme qui a de grands principes moraux et qu’elle respecte.
Est-elle la représentation de vos propres idées ?
Non, pas du tout, au contraire,  Sarah est un personnage que je n’apprécie pas.
Je n’aime pas sa position fermé face à une personne en détresse.

Kagan est un homme qui se soumet à la loi. Il subit sa condition de tatoué comme si il le méritait. Il ne la remet pas en question.
Quelle place avez-vous voulu lui donner dans votre roman ?
Il est l’opposé de Sarah. C’est un personnage évoluant. Il passe de l’adolescent à l’adulte.
J’ai une fascination pour les personnes qui comprennent les actes des autres sans les juger.
Il arrive à se mettre à la place de l’autre et se dit que c’est peut-être ce qu’il aurait fait dans la même situation.

L’histoire d’amour entre Sarah et Kagan, relation blâmée par tous (sa mère, son père) fait penser à une version plus moderne de Roméo et Juliette.
Cette ressemblance est-elle voulue ?
Non, il n’y a aucun lien.

La loi de Gaia. Comment vous est venue l’idée de cette loi ?
J’ai utilisé la thèse de Carl Schmitt et donc :
Nomos : Lois en grec
De la terre : Gaia en grec
Ce qui donne le titre La loi de Gaia soit loi de la terre.

Les conditions des tatoués donne l’impression d’un esclavage moderne. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre idée ?
Non, ce n’est pas de l’esclavage moderne plutôt la suite de cette guerre qui a eu lieu.
Que représente de livre pour vous ?
C’est une pensé pour les attentats, une interprétation, un amalgame.

Pour fini….

Pourquoi écrivez-vous ?
Tous simplement parce que j’aime bien écrire.

Avez-vous un nouveau projet d’écriture en cour ?
Oui la sortie en juin 2017 d’un nouveau roman.

Je remercie Caroline Giraud, j’ai passé un moment exceptionnel en sa présence et découverte une auteure dont l’écriture n’a rien à envier aux meilleurs.

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