Des vies sur fond de guerre.
‘‘Les gémissements (qui ressemblent d’abord à
une alarme incendie) et des psalmodies se mêlent aux voix qu’on dirait
préenregistrées et remixées. Les lèvres du brulé vif bougent convulsivement
pendant qu’un jeune bronze, au mégaphone, hurle, en boucle : moine
bouddhiste s’immole !’’
Dès
le premier chapitre le ton est donné, l’ambiance dessiné, le climat inquiétant
et fébrile bien présent.
Xuân
a 13 ans, ses hormones féminines affluent dans son corps elle s’inquiète pour
la poussé de ses seins !
Son
père Ba est considéré comme ‘‘le dictionnaire de la volonté’’ est un fervent
militant. Raison pour laquelle il va se retrouver exilé sur une île.
Quant
à la mère de Xuân, Mae, elle va devoir se débrouiller seul pendant l’exile
punitive de son mari. Elle va se dévoilé et pour joindre les deux bout va exercer
des métiers inimaginables ! Montrant sa force et son art de la débrouille
dans un pays au climat financier plus que difficile.
Tandis
que la guerre gronde, Xuân va faire la découverte de son corps. Rencontré des
personnes qui auront une grande influence sur sa vie. Elle grandie, se
dévergonde, s’implique….
C’est
avec son personnage que le titre ‘‘Le venin du papillon’’ va prendre tout son
sens.
L’écriture
limpide et profonde de l’auteure invite le lecteur à plonger dans le quotidien
de personnages continuant à vivre leur vie et ce malgré la guerre !
Le
pays dans lequel se déroule l’histoire n’est pas clairement nommé par
l’auteure.
Mais
tous les indices sont là, les dates, les détails, les mœurs de vie décrit par
l’auteure pousse le lecteur à imaginer qu’il s’agit du Vietnam.
Les
personnages sont habillement construit sous la plume d’Anna Moi. On découvre
des caractères, du déterminisme pour certain, de l’espoir et de la volonté pour
d’autre.
Le
personnage de Xuân, que l’on découvre est attachant. De ses 13 ans à
pratiquement l’âge adulte, le lecteur la découvre traversant les différentes
étapes et rituelles de l’adolescence.
Par
le fond de guerre l’auteur dénonce la guerre, les guerres !!!
L’enrichissement
de certain de certain au profit de toutes ces morts. L’importance des croyances
et des pratiques des croyances religieuses dans la vie des habitants y sont
sublimées dans le récit.
L’intrigue
est menée jusqu’au bout !!! C’est uniquement dans les dernières pages que
le lecteur est saisi par les révélations d’un des personnages. Etonnement,
surprise garantis pour le lecteur.
Un
magnifique roman, dans lequel le lecteur se voix offrir par l’auteur l’accès à
une culture, à une époque donnée de toute une nation.
Intelligent,
instructive, il fait son lecteur s’évader et d’engouffré dans une histoire
passionnante.
Un
roman à ne pas manquer !!!
Le
venin du papillon, d’Anne Moi, édition Gallimard, février 2017, 296 pages.
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