mardi 30 octobre 2018

Le malheur du bas, d’Inès Bayard.


= Un secret qui ronge ! =

 


Dans son premier roman, l’autrice va dès le premier chapitre commencer par la fin de l’histoire. Une fin horrible !

‘‘Le petit Thomas n’avait pas eu le temps de finir sa compote. Sa mère ne lui avait laissé aucune chance. La vitesse à laquelle le poison s’est diffusé dans son sang lui avait simplement permis de ne pas trop souffrir au moment de mourir.’’

La question que le lecteur se posera tout de suite après la lecture de ce premier chapitre est : comment une mère peut-elle en venir à un tel acte d’horreur envers son propre enfant ?

Marie et Laurent sont fous amoureux l’un de l’autre. Chacun a un travail qui lui plaît et après mûre réflexion, Marie décide qu’il est temps pour eux de devenir parents.
L’annonce à Laurent est accueillie avec bonheur et joie. Marie abandonne donc sa pilule pour devenir mère.
Mais un soir, sa vie va basculer, en rentrant du travail, elle va se faire violer.
Perdue, honteuse, elle rentre chez elle et prend la décision de ne rien dire à personne.
C’est à ce moment-là que va commencer pour elle une longue descente à l’enfer psychologique !

Elle usera de toutes ses idées et inventions pour cacher ce viol, mais le fait est là. Cette abomination va la détruire petit à petit. Elle va se retrouver psychologiquement isolée, cloîtrée dans un monde dont personne ne doit apprendre l’existence.

C’est avec un langage parfois cru, cruel et horriblement réaliste, que l’autrice va utiliser pour décrire les émotions, les sensations de Marie.
L’impact que ce viol et surtout de son silence aura tant dans sa vie de couple que dans celle de sa vie de mère.

Sans tomber dans le pathos, toujours à la limite de la mort, le lecteur pénètre dans la psyché d’une femme qui souffre. Une souffrance, telle que l’émotion suscitée et transférer au lecteur le poussera encore et encore à comprendre et se poser de nouveau la question : comment une mère peut-elle en venir à un tel acte d’horreur envers son propre enfant ?
Mais vous, oui vous lectrices, qu’auriez-vous fait à sa place ????

Un premier roman dur, qui laisse le lecteur dans ses interrogations.
Un roman que j’ai beaucoup apprécié de par sa sincérité et complexité psychologique.

Le malheur du bas, d’Inès Bayard. Éditions Albin Michel, août 2018, 269 pages, 18.50€

 


Ma note de lectrice : 20/20

                                                                                              Un avis
                                                                                                  By
                                                                                         Maria Lebreton.



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