Un Père Et Manque de Michel Journo, éditions Persée, 1er trimestre 2020, 135 pages, 13.50€
Synopsis :
« Le moteur de ma voiture sonne
l’heure du départ, la pluie redouble, le froid s’installe à l’extérieur et dans
mon cœur. Après avoir rechargé mes batteries allée 24 place 12 je commence déjà
à les utiliser. Merci papa. Je vais devoir revenir très vite. »
Je me souviens très précisément du jour où la photo avec mon père et moi portant mon short fétiche bleu ciel a été prise. C’était l’été et nous étions en promenade sur la grande corniche de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Le paysage était sublime et dans un virage nous nous sommes arrêtés pour faire une photo. J’avais 8 ans, nous n’étions que tous les trois, ma mère mon père et moi. On y voit la pudeur entre nous, une distance mais un sourire aussi.
Pouvait-on imaginer que près de 50 ans plus tard, j’eus le besoin, l’envie presque maladive de lui rendre hommage, de le partager comme tout ce que j’aime, de le faire exister encore un peu avant que je ne disparaisse à mon tour et que ma plaie ne se referme avec moi ? Pouvait-il imaginer, lui, que 50 ans plus tard, il existerait encore dans mon quotidien, dans mes pensées ?
Le petit garçon de 8 ans qui se tient fièrement et timidement à ses côtés pouvait-il savoir que 15 ans plus tard, un matin de printemps, il allait le perdre pour toujours ?
Je me souviens très précisément du jour où la photo avec mon père et moi portant mon short fétiche bleu ciel a été prise. C’était l’été et nous étions en promenade sur la grande corniche de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Le paysage était sublime et dans un virage nous nous sommes arrêtés pour faire une photo. J’avais 8 ans, nous n’étions que tous les trois, ma mère mon père et moi. On y voit la pudeur entre nous, une distance mais un sourire aussi.
Pouvait-on imaginer que près de 50 ans plus tard, j’eus le besoin, l’envie presque maladive de lui rendre hommage, de le partager comme tout ce que j’aime, de le faire exister encore un peu avant que je ne disparaisse à mon tour et que ma plaie ne se referme avec moi ? Pouvait-il imaginer, lui, que 50 ans plus tard, il existerait encore dans mon quotidien, dans mes pensées ?
Le petit garçon de 8 ans qui se tient fièrement et timidement à ses côtés pouvait-il savoir que 15 ans plus tard, un matin de printemps, il allait le perdre pour toujours ?
Mon
avis :
= Des non-dits avec lesquels tout est dit.
=
‘‘Allée
24 place 12, la tombe de mon père.
Certains
s’effondrent ou pleurent dans ces moments-là, moi étrangement mon esprit n’a
que des pensées positives et cela depuis le premier jour de son décès.
J’avais
le sentiment que la fin de sa vie était intervenue brutalement comme pour unir
sa mort à ma vie et m’aider à y arriver, il avait dû penser que seul je n’y
parviendrais pas et qu’il fallait son sacrifice, sa vie, son énergie pour
avancer.’’
Michel
Journo se dévoile à son lecteur dans ce récit à la fois touchant et plein d’émotion.
Il parle de son père qui lui manque, de son deuil et ce sans tomber dans le
mélo.
Un
père qui parlait peu, mais dont les silences parlent aujourd’hui à l’homme qu’est
l’auteur.
Il
évoquera l’importance de la famille, mais aussi d’autres thématiques qui le
touchent plus particulièrement dans son intimité.
Il s’abandonne,
se livre à son lecteur sans retenue ce qui en fait un récit avec une très forte
charge émotionnelle.
Sa
nostalgie pour les objets du passé (années 50-60), ceux de son enfance, telle
que les voitures, le juke-box, des objets dont il ne veut pas se séparer, car
ils ont une âme, un passé, un vécu. Une époque avec une autre technologie que
celle d’aujourd’hui et qui à ses yeux on plus de valeurs sentimentales.
Pourtant
une phrase du roman qui évoque le titre reste une énigme pour moi :
''Je
ne joue qu’à la roulette et sans stratégie ni marginale sauf une seule, je mise
sur le 18 rouge et le 3 rouge << un père et manque >>''. Je n’ai pas
su saisir le sens de cette phrase, mais peut-être que l’auteur pourra me
répondre en voyant mon avis, qui sait.
L’auteur
évoquera aussi son parcours de vie dans le monde des études puis dans celui du
travail. Ainsi que sa passion pour le cinéma.
Ce
récit est un hommage à son père. Touchant et pleins d’émotions à la fois, dont
j’ai beaucoup apprécié la lecture.
Ma
note de lectrice : 18/20 Un
avis By Maria Lebreton.
Quelques mots sur l’auteur :
Après avoir exercé divers métiers et arrivé à la cinquantaine, Michel Journo a soudainement eu le besoin de faire l’inventaire de sa vie, de ces années où la présence profonde de son père (décédé il y a plus de 30 ans) guidait jour après jour ses choix. Il a ressenti l’envie de le raconter, et de se raconter à travers lui, pour ainsi rendre présents ces gens absents qui ne vivent que par l’intermédiaire de ceux qui en parlent.
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