Otage de Nina Bouraoui, éditions JC Lattés, décembre 2019, 152 pages, 18€
Synopsis :
«
Je m’appelle Sylvie Meyer. J’ai 53 ans. Je suis mère de deux enfants. Je suis
séparée de mon mari
Sylvie est une femme banale, modeste, ponctuelle, solide, bonne camarade, une femme simple, sur
Lorsque son patron lui a demandé de faire des heures supplémentaires, de surveiller les autres salariés, elle n’a pas protesté : elle a agi comme les autres l’espéraient. Jusqu’à ce matin de novembre où cette violence du monde, des autres, sa solitude, l’injustice se sont imposées à elle. En une nuit, elle détruit tout. Ce qu’elle fait est condamnable, passable de poursuite, d’un emprisonnement mais le temps de cette révolte Sylvie se sent vivante. Elle renaît.
Un portrait de femme magnifique, bouleversant : chaque douleur et chaque mot de Sylvie deviennent les nôtres et font écho à notre vie, à notre part de pardon, à nos espoirs de liberté et de paix.
Mon avis:
= Un roman court, mais puissant. =
Sylvie
Meyer, 53 ans, travaille dans une entreprise de caoutchouc : La Cagex.
Elle
est mariée et a deux fils, une vie tout à fait banale. Mais lorsque son mari
lui annonce : ‘‘Je m’en vais’’,
elle ne réagit pas et continue sa vie comme à son habitude. La seule chose qui
change pour elle est la garde alternée pour ses enfants.
Elle
ne ressent rien à l’annonce de cette rupture, elle l’attendait même.
‘‘C’était
fini, sans qu’on se le dise, mais au fond de nous, on savait. On sait toujours
ces choses-là ! On les redoute, mais on les sait. C’est faux de dire que
l’on est surpris du départ de l’autre. Faux. Parfois, sans l’admettre on
l’espère, on le provoque et chacun de nos gestes mène à la chute.’’
Mais
son attitude du début n’est qu’une apparence, car inconsciemment toute sa vie
va exploser et ce jusqu’à commettre l’irréparable.
Un
récit bien ficelé qui montre la complexité psychologique de l’être humain.
Des
traumatismes subis pendant l’enfance qui remonte à la surface.
Il
y a la face que l’on donne à voir aux autres et celle que l’on garde au fond de
nous.
Une
femme qui rêve de liberté, car toute sa vie elle n’a fait que de s’enfermer
dans son propre mensonge.
La
thématique de la souffrance au travail est présente dans ce livre, un thème qui
est d’actualité dans notre société.
Un
roman profond, subtil sans tomber dans le mélo.
Une
plume efficace qui fait de ce roman, un livre petit de par son nombre de pages,
mais très puissant quant à sa signification et son contenu.
Ma
note de lectrice : 21/20
Un
avis By Maria Lebreton.
Quelques
mots sur l’autrice :
Nina
Bouraoui est une romancière française, née à Rennes le 31/07/1967.
Née d'un père algérien originaire de Jijel et d'une mère bretonne, elle passe les quatorze premières années de sa vie à Alger avec sa sœur. C'est lors d'un été en Bretagne, dans sa famille maternelle, en 1981, qu'elle apprendra la décision de ses parents de ne pas retourner en Algérie, ses parents craignant le début de violence dans le pays. Elle va vivre cette période comme un drame, car elle ne peut faire d’adieux ni récupérer de souvenirs de sa vie d’avant.
Elle vivra son adolescence successivement à Paris, Zurich et Abou Dabi, puis revient à Paris après son baccalauréat pour étudier la philosophie et le droit.
Attirée dès l'enfance par le dessin et l'écriture, c'est l'écriture qui lui permettra de "trouver sa place dans le monde".
C'est grâce à l'envoi de son manuscrit par la poste, sans recommandation, qu'est publié son premier roman "La voyeuse interdite" (Gallimard) en 1991, qui connaîtra un succès international et recevra le prix du Livre Inter.
Ses œuvres, largement autobiographiques, font régulièrement l’actualité. Dans ses romans, elle écrit sur l'amour, l'homosexualité - elle ne cache pas la sienne, l'identité et ses troubles ainsi que sur son enfance algérienne dont elle conserve la nostalgie.
Son neuvième roman, "Mes mauvaises pensées" (2005), dans lequel elle revient sur son enfance algérienne, sa jeunesse parisienne, son homosexualité, obtient le prix Renaudot en 2005. En 2018, elle est dans la première sélection du prix Femina pour "Tous les hommes désirent naturellement savoir".
Un de ses poèmes a été repris par le groupe Les Valentins et mis en musique dans la chanson "La Nuit de plein soleil". Elle est Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres et ses livres sont traduits dans une quinzaine de langues.
Née d'un père algérien originaire de Jijel et d'une mère bretonne, elle passe les quatorze premières années de sa vie à Alger avec sa sœur. C'est lors d'un été en Bretagne, dans sa famille maternelle, en 1981, qu'elle apprendra la décision de ses parents de ne pas retourner en Algérie, ses parents craignant le début de violence dans le pays. Elle va vivre cette période comme un drame, car elle ne peut faire d’adieux ni récupérer de souvenirs de sa vie d’avant.
Elle vivra son adolescence successivement à Paris, Zurich et Abou Dabi, puis revient à Paris après son baccalauréat pour étudier la philosophie et le droit.
Attirée dès l'enfance par le dessin et l'écriture, c'est l'écriture qui lui permettra de "trouver sa place dans le monde".
C'est grâce à l'envoi de son manuscrit par la poste, sans recommandation, qu'est publié son premier roman "La voyeuse interdite" (Gallimard) en 1991, qui connaîtra un succès international et recevra le prix du Livre Inter.
Ses œuvres, largement autobiographiques, font régulièrement l’actualité. Dans ses romans, elle écrit sur l'amour, l'homosexualité - elle ne cache pas la sienne, l'identité et ses troubles ainsi que sur son enfance algérienne dont elle conserve la nostalgie.
Son neuvième roman, "Mes mauvaises pensées" (2005), dans lequel elle revient sur son enfance algérienne, sa jeunesse parisienne, son homosexualité, obtient le prix Renaudot en 2005. En 2018, elle est dans la première sélection du prix Femina pour "Tous les hommes désirent naturellement savoir".
Un de ses poèmes a été repris par le groupe Les Valentins et mis en musique dans la chanson "La Nuit de plein soleil". Elle est Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres et ses livres sont traduits dans une quinzaine de langues.
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