samedi 18 janvier 2020

La science de l’esquive de Nicolas Maleski


La science de l’esquive de Nicolas Maleski, éditions Harper Collins (traversée), janvier 2020, 217 pages, 17€.

Synopsis :
« Rien n’indiquait que c’était son jour. Il n’y avait rien de particulier dans l’air. En refermant la porte derrière lui, il savait que c’était la dernière fois. Il n’y avait plus à réfléchir. Sa décision était prise. Il restait à exécuter le plan. Les trottoirs étaient noirs de monde, les magasins happaient et recrachaient les badauds à jets continus. À cet instant il était encore un homme honnête. C’était facile en vérité de basculer dans l’horreur.»
Kamel Wozniak est en fuite. Locataire d’un meublé où pour rester invisible il faut se montrer habile, l’ancien boxeur sur ses gardes tente de se faire oublier le temps d’un été au vert. Mais de qui ? Et où s’arrête son plan B ? Difficile de disparaître dans une petite ville où un garçon comme lui, aux airs de desperado, n’est pas sans piquer les curiosités.
Après Sous le compost, Nicolas Maleski signe un roman qui s’ouvre comme un film des frères Coen, ménage un suspense de polar et déroule, dans langue où la lucidité combat à armes égales avec la causticité, l’épopée d’un antihéros insaisissable et pourtant pas si éloigné de nous.


= Un fugitif original.=

Kamel est un homme qui a tout quitte, il est en fuite. Un fugitif dont le plan est de traverser en différentes étapes divers pays sans se faire repérer pour atteindre la Tasmanie et s’y cacher.
Mais tout ne va pas se passer comme il l’a prévu et dès sa première étape qui est un passage pour quelques jours dans un petit patelin les choses ne vont pas se passer comme prévu.
Il ne va pas y passer quelques jours, mais beaucoup plus.
Il va rencontrer des personnes et voir même se prendre d’affection pour certain cependant le temps passe et ses liquidités s’amenuisent et sera bientôt le temps de partir……

‘‘Pour confirmer le pathétique de la situation, il reçoit sans arrêt des visiteurs à domiciles. Il s’attire les bienveillances, contre son gré pour ainsi dire. Richard le prend pour un dur qui bourlingue, il s’est constitué en Wozniak une sorte de compagnon captif, une fréquentation virile. Kevin l’appelle ma poule ou mon lapin, il lui met la main aux fesses en débarquant avec un panier de tomates ou un cageot d’abricots.’’

C’est d’une écriture fluide et une intrigue bien ficelée que l’auteur va créer une ambiance, une atmosphère autour du personnage principal ; Kamel. Ce qui va pousser le lecteur dès le début de l’histoire à essayer de comprendre qui est cet homme et quelle est la raison de sa fuite. Et-il dangereux ? A-t-il tué quelqu’un ? Que fuit-il exactement ?
Tous les scénarios sont envisageables !

Kamel est un taiseux et pourtant il va s’attirer beaucoup de gens autour de lui avec lesquels il devenir proche, si proche qu’il va commencer à s’ouvrir, et leur raconté la vérité sur sa présence.

Des personnages entiers avec leurs caractères et leur vécu. Des révélations surprenantes et un final digne d’un grand roman noir.

Envoûtant, intriguant, attendrissant tout en étant terribles à la foi.
Un roman que j’ai beaucoup aimé.

Ma note de lectrice : 19/20                                         Un avis By Maria Lebreton




Quelques mots sur l’auteur :

Nicolas Maleski de nationalité Française est né en 1978, il est l’auteur d'un premier roman, "Sous le compost" (2017), le 3e des 5 finalistes du Grand Prix RTL-Lire 2017.

Il signe avec "La science de l'esquive" (2020), un roman qui ménage un suspense de polar et déroule, dans langue où la lucidité combat à armes égales avec la causticité, l’épopée d’un antihéros insaisissable et pourtant pas si éloigné de nous.

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