Les
filles du 17 Swann Street de Yara Zgheib,
éditions JC Lattès, octobre 2019, 396 pages, 22€.
Synopsis :
D’abord,
c’était le chocolat. Puis le fromage, les frites, et aussi la glace. Le pain,
ça n’avait pas été
facile. Mais si elle pouvait maigrir encore un peu, elle
aurait une chance d’être sélectionnée pour danser un solo. Oui, si elle faisait
un peu plus d’efforts, si elle s’entraînait un peu plus dur… elle serait
peut-être enfin à la hauteur. Anna Roux était danseuse au ballet de l’Opéra de Paris quand elle a décidé de suivre l’homme de sa vie aux États-Unis. Seule face à ses angoisses – l’imperfection, l’échec, la solitude –, elle est emportée dans la spirale de l’anorexie mentale, et finit par ne peser que 40 kg. Contrainte de se faire soigner, elle est admise au 17 Swann Street, une maison rose où des femmes aux visages fantomatiques s’efforcent de vaincre leurs troubles alimentaires. Des femmes comme Emm, la cheffe du groupe ; Julia, toujours affamée ; ou la discrète Valérie. Ensemble, elles combattent leurs démons et affrontent six repas quotidiens. Chaque bouchée est une épreuve. Chaque calorie un déferlement de culpabilité. Et chaque pas vers la guérison réclame une force et une bravoure peu communes, qu’Anna va devoir trouver auprès de ses amies du 17 Swann Street.
= L’anorexie.=
‘‘Je
ne souffre pas d’anorexie, je suis anorexique. Ce sont deux états différents.
Je connais mon anorexie. Je la comprends mieux que le monde qui m’entoure. Le
monde qui m’entoure est obèse, du moins la moitié. L’autre moitié maigre. Les
valeurs sont superficielles, alors que les repas sont copieux et riches en
sucre. Les normes, comme les portions, ont doublé. Le monde est surpeuplé et
solitaire à la fois. Mon anorexie me tient compagnie, me réconforte. Je peux la
contrôler, je l’ai choisie.’’
Anne
Roux, jeune femme de 26 ans sait qu’elle est anorexique, elle ne le nie pas,
mais elle pour elle ce n’est pas une maladie.
Elle
est fraîchement mariée avec Mathias, l’homme de sa vie.
Ce
dernier va décider avec elle qu’il est temps d’intégrer un institut spécialisé.
Il a tout essayé pour l’aider, mais à part la voir s’enfoncer chaque jour davantage
dans sa maladie, il reste impuissant.
Et
c’est le cœur lourd et douloureux qu’Anna va emménager dans la chambre numéro 5
du 17 Swann Street, une maison réunissant un panel de professionnelles de santé
spécialisé dans les troubles alimentaires.
Un
roman profond, attendrissant, mais aussi très sérieux.
Le
lecteur sera plongé au cœur d’un groupe de femmes souffrant d’anorexie, de
boulimie et autre maladie mentale touchant l’alimentation.
Des
femmes qui se battent au quotidien, tantôt fort, tantôt faible, mais qui vont
s’entraider dans cette longue épreuve.
A
la lecture, j’ai pu constater que l’autrice a bien documenté son histoire. Il
est indéniable qu’elle a fait beaucoup de recherche et s’est documentée sur le
sujet qu’elle expose sous forme d’histoire sans tomber dans le pathos.
Une
histoire qui vous emporte dès les premières pages et dont vous aurez du mal à
vous séparer tant que vous ne l’aurez pas fini.
Un
gros coup de cœur pour moi, un livre à lire absolument et qui vous ouvrira les
yeux sur certains aspects méconnus de cette maladie.
Une
plume envoûtante, magnifique, qui fait que cette histoire ne vous laissera pas indifférent
et ce bien longtemps après lecture.
Ma
note de lectrice : 21/20, plume d’or de Mes aventures livresques.
Un
avis By Maria Lebreton.
Quelques mots sur l’autrice :
Yara Zgheib née à Beyrouth de nationalité Libanaise est titulaire d'un master d'études de sécurité de l'Université de Georgetown et d'un doctorat en Affaires internationales et diplomatie du Centre d'études diplomatiques et stratégiques de Paris.
Elle a vécu à Glasgow, à Washington, à Paris, à Saint Louis, à Boston. Elle collabore avec plusieurs magazines américaines et européens dont "Huffington Post", "The Four Seasons Magazine", "A Woman’s Paris", "Holiday Magazine". Yara tient également un blog: "Aristotle at Afternoon Tea".
"Les filles du 17 Swann Street" ("The Girls at 17 Swann Street", 2019), son premier roman, a reçu un accueil exceptionnel aux États-Unis où elle vit.
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