dimanche 3 novembre 2019

Après la fête de Lola Nicolle


Après la fête de Lola Nicolle, éditions Les Escales, 152 pages, août 2019,17.90 

 


Synopsis :

Dans le Paris d'aujourd'hui, Raphaëlle et Antoine s'aiment, se séparent, se retrouvent... pour mieux se séparer et s'engouffrer dans l'âge adulte. En quête de sens, ils ont du mal à trouver leurs repères.
Arpentant les rues du quartier de Château-Rouge, Lola Nicolle nous plonge dans le Paris d'aujourd'hui.
Après la fête raconte les ruptures qui font basculer dans l'âge adulte. Il y a d'abord celle – universelle – entre deux êtres, quand Raphaëlle et Antoine se séparent. Puis celle qui survient avec l'entrée dans le monde du travail, lorsque la réalité vient peu à peu éteindre les illusions et les aspirations de la jeunesse. Comment l'écart peut-il être aussi grand entre le métier que Raphaëlle a rêvé et le quotidien qu'on lui propose ? Comment se fait-il que l'origine sociale vienne alors se faire entendre avec force et puissance ? Comment faire pour que la vie, toujours, reste une fête ?

Lola Nicolle cartographie la ville, prend le pouls d'une époque, d'un âge aussi et livre un texte fort, générationnel, aux accents parfois féministes. La force de l'amitié n'est jamais loin, celle des livres non plus.
Un premier roman d'une grâce absolue. Une écriture éblouissante et sensorielle. La force d'un roman générationnel.


=L’amour, la vie et ses aléas en grandissant ?=

Dans ce premier roman, l’autrice emmène son le lecteur dans une histoire d’amour, celle d’Antoine et Raphaëlle. Une histoire dans laquelle elle décrit leur relation passant de l’âge universitaire à l’âge adulte. Une relation complexe.
Deux jeunes adultes issus d’un milieu social totalement opposé réuni par les études, mais séparé par la vie.

‘‘J’avais pris cette décision. Ce que tu appelais mes « grands virages », une certaine radicalité. Tu observais chez moi cette volonté. Ce n’était pas la première fois que je t’abandonnais. Tu le savais, te tenais prêt. Car il y avait ces moments où tout vacillait. Où je n’étais plus là, parfois déjà loin. Il me fallait bifurquer, laissant au passage ton visage disparaître. Ta voix s’éloigner, comme au fond d’une salle de cours, la phrase du professeur coincé entre le rêve et la veille.
Tu croyais au rôle que je te donnais, celui d’une fille à la culture classique, là où-nous en riions-tu incarnais l’autre bord, celui de la contre-culture, même si tu étais aussi lettré que moi. Tu y croyais, et moi aussi. Car à force de jouer le rôle qu’on nous avait assigné, nos personnages, fatalement, finirent par nous remplacer.’’

Le style de l’autrice est poétique, bien écrit, mais je dois vous avouer que parfois je me suis perdu, ne sachant plus qui parle si c’était Raphaëlle ou Antoine ce qui a rendu ma lecture légèrement laborieuse.

Dans ce roman, il ne sera pas seulement question de relation amoureuse complexe et de différence des classes sociales, non l’autrice va faire visiter Paris à son lecteur. Une ville qui pour le personnage principal représente tout et donne aussi l’impression que sans elle, elle ne pourrait pas vivre.

Ce roman qui décrit une époque à un moment donné, une génération tout entière passant de l’étudiant à la vie active m’a laissé perplexe.
En effet, j’ai eu l’impression que l’histoire reposait uniquement sur cette jeune fille, femme qui grandit intérieurement et décrit ses sentiments envers son amour pour lui, envers le devenir de sa vie, mais tout ceci en tournant en boucle tout le long du roman. Sans réelle action concrète que celle de la description.

En bref, un roman qui malgré les thématiques intéressantes abordées et une belle plume poétique ne m’a pas vraiment plu. Il manquait pour moi un peu d’action peut-être ou bien autres choses pour le rendre plus intéressant.

Ma note de lectrice : 12/20    Un avis By Maria Lebreton.


Quelques mots sur l’autrice :

Lola Nicolle née en 1992, elle est titulaire d’une licence de lettres modernes à l’Université Paris
VII (2010-2013) et d’un master d’édition à Paris XIII (2014-2015).
Éditrice aux éditions de l’Iconoclaste depuis 2016, elle rejoint le groupe Delcourt en 2019 pour développer au printemps 2020 une collection de littérature française.

Elle est l’auteure d'un premier recueil de poésie, "Nous oiseaux de passage" (Blancs volants, 2017), et a participé à l’ouvrage collectif "Les Passagers du RER" publié aux éditions Les Arènes en 2019.
Elle signe son premier roman avec "Après la fête" (2019).



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